Je suis partie aux Etats-Unis avec un ami photographe. Je voulais me confronter aux paysages, aux espaces démesurés, faire des images où l’homme serait absent. Un Road trip, un tête-à-tête photographique, la découverte d’un pays que je ne connaissais qu’au travers de films ou de photographies.
Et puis tout a basculé…
En même temps que je découvrais le Motel pourri de ma première nuit Américaine, je découvrais l’homme, l’Artiste mégalomane, frustré, le Pervers narcissique.
Tout a commencé avec de petits détails de rien du tout, de manière insidieuse.
Et puis les humiliations ont débarqué… J’ai cru mourir dans la Vallée de la mort.
Self Control et fuite tournaient en boucle dans ma tête. J’étais l’héroïne d’un mauvais drame psychologique !
Etre systématiquement dans l’axe opposé au sien, de peur de déclencher la foudre, de peur qu’il me taxe de lui piquer ces images ! De toute manière je n’y connaissais rien aux Etats-Unis, je ne pouvais faire que des clichés.
Un matin au réveil, au fin fond d’un bled paumé de Californie j’ai décidé de partir.
A pied, seule sur la route… Une bouffée de bonheur m’a envahie, à moi l’Amérique !!
Ces photographies sont ma déambulation entre Las Vegas et San Francisco.
Flottant, ne comprenant pas encore ce qui s’était joué à ce moment précis de ma vie.
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