Femme de la forêt/Metsanaine
Le projet « Metsanaine » est dédié à ma recherche d’une réponse à la question : « Existe-t-il une autre façon de développer notre relation avec la nature ? » Le chemin que nous suivons actuellement, à mon avis, a conduit à des résultats étranges. Au cours de notre évolution, nous avons perdu un lien important avec le monde naturel (à la fois en termes externes et internes) et les compétences nécessaires pour y survivre. Nous sommes nés comme des créatures biologiques, des animaux. Nous avons les mêmes instincts qu’eux. Les réactions chimiques de notre corps contrôlent nos émotions et notre comportement. Mais en même temps, nous sommes élevés par la société, avec ses règles, ses normes et ses lois. Nous sommes formés.
Nous savons tous comment utiliser les acquis du progrès technologique, mais peu d’entre nous en comprennent le fonctionnement. Peut-on allumer un feu sans allumettes ? En même temps, l’environnement artificiel que nous avons créé n’est pas non plus un paradis. Cet environnement est tout à fait toxique. Nous entendons et lisons sans cesse des articles sur la situation difficile de l’environnement, de l’écologie, des problèmes sociaux et autres. L’accélération du rythme de vie et l’augmentation du niveau de stress créent un terrain favorable au développement de troubles psychologiques tels que les TOC, la dépression, les crises de panique et bien d’autres encore.
Où en sommes-nous aujourd’hui ? À quel monde appartenons-nous ? Et comment pouvons-nous trouver la voie d’une coexistence et d’une interaction harmonieuses entre eux ? Dans mon projet, je me photographie dans des conditions naturelles tout en préservant les marqueurs de notre époque – vêtements, tissus, etc. J’ai documenté un rituel inventé, à la recherche de ma partie primitive, celle qui appartient au monde naturel et sauvage, mais qui est en même temps libre.
