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Museo Diocesano : Inge Morath : sa vie et ses photographies

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Une exposition assez intéressante pour une photographe assez intéressante, dans un lieu particulier comme le Museo Diocesano de Milan. INGE MORATH. La vita. La fotografia (INGE MORATH. Sa vie et ses photographies) est sur scène avec 150 documents et images originaux, qui racontent son histoire, tant humaine que professionnelle. Elle a été la première femme à rejoindre Magnum Photos en tant que photographe en 1953.

Exposée dans l’un des plus anciens complexes monumentaux de Milan, l’exposition consacrée à Inge Morath (Graz 1923 – New York 2002) retrace sa vie professionnelle et privée, depuis le début aux côtés d’Ernst Haas et d’Henri Cartier-Bresson à sa collaboration avec des magazines comme LIFE, Paris Match, Saturday Evening Post et Vogue.

L’exposition présente ses reportages de voyages, qu’elle avait l’habitude de planifier avec le plus grand soin (de façon presque maniaque), étudiant la langue et la culture de chaque région où elle allait, comme une ethnographe. À propos, Morath a étudié les langues à Berlin et est devenu traductrice, puis journaliste. Toute sa vie, Morath est restée chroniqueuse, avec un double don: pour les images et pour les mots.

Sur scène, certains de ses reportages les plus connus, comme celui de Venise (1953), lorsqu’elle montre les gens de Venise dans leur dimension quotidienne, selon la tradition photographique de l’agence Magnum. Morath a écrit: « La photographie est essentiellement une affaire personnelle: la recherche d’une vérité intérieure ». L’itinéraire d’Inge Morath se poursuit vers l’Espagne. Elle a visité ce pays à plusieurs reprises: elle y était en 1954, date à laquelle elle a été chargée de reproduire des tableaux pour la revue d’art française L’Œil et de faire le portrait de la sœur de Pablo Picasso, Lola. Ensuite, il y a des sections sur ses œuvres traitant des  pays communistes, de l’Autriche, du Royaume-Uni et de Paris. Inge Morath avait fait le rêve de voyager en Russie: lors de son premier voyage dans le pays, en 1965, elle y était avec son mari, Arthur Miller, alors président du PEN club, une association mondiale d’écrivains. Ils ont réussi à rencontrer des artistes et intellectuels russes et un important travail photographique a découlé de ce voyage. D’autres sections de l’exposition comprennent ses reportages en Iran et à New York ainsi que les portraits qu’elle a réalisés tout au long de sa carrière. Certaines de ses œuvres les plus importantes sont constituées de portraits, mais aussi bien de passants que de célébrités, comme Igor Stravinsky, Alberto Giacometti, Pablo Picasso, Jean Arp ou Audrey Hepburn. En tout cas, elle s’intéressait à qui ils étaient en tant qu’être humain. Son style photographique trouve ses racines dans les idéaux humanistes issus de la Seconde Guerre mondiale ainsi que dans la photographie du moment décisif, comme l’appelait Henri Cartier-Bresson.

L’exposition, organisée par Brigitte Blüml – Kaindl, Kurt Kaindl et Marco Minuz, est accompagnée d’une publication publiée par Silvana Editoriale et fait partie du Milano PhotoFestival 15TH, l’événement annuel qui rassemble quelque 140 expositions à Milan et dans certaines villes voisines, et des programmes culturels Aria di Cultura et I talenti delle donne, coordonnés par Comune di Milano.

Paola Sammartano

Paola Sammartano est une journaliste, spécialisée dans les arts et la photographie, basée à Milan

 

INGE MORATH. La vita. La fotografia

19 juin – 1 novembre 2020

Museo Diocesano «Carlo Maria Martini»

piazza Sant’Eustorgio 3

20122 Milan

https://chiostrisanteustorgio.it

https://www.milanophotofestival.it

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