Spéculations
Il y a quelques années, après avoir lu une étude sur la Caverne de Platon … j’ai commencé le projet « P N T ».
La chanson finale de l' »idée », je la résume, comme s’il s’agissait d’une utopie, par : « Et malgré les ombres et les crises existentielles, nous trouverons LA LUMIÈRE.
Je crois que je capture ces images parce que j’ai envie d’aller plus loin. L’évolution.
Raisonnablement, nous pourrions mentionner que selon Sonja Bullaty, « Toute la vie d’une personne précède le moment où nous appuyons sur l’obturateur ». Une chose à garder à l’esprit, et que j’approuve entièrement, car lorsque je regarde à travers l’objectif, consciemment ou même tout à fait inconsciemment, je note avec tout mon fardeau social acquis au fil des ans, en chargeant « miguel david ». Famille, école, amis, lectures… où je vis… musique, politique, relations sociales… pourquoi je photographie « ceci » et pas « cela » ?
Au fil du temps… les images ont évolué, ont muté, sont devenues de plus en plus indéfinies. De la figuration… à l’abstraction.
L’œuvre est une fantaisie visuelle. Une fusion d’ombres et de lumières. Une expression personnelle intense. Un jeu de conspiration, alors que je montre l’objet réel à travers ma perception… j’ai caché sa véritable signification.
Dans cette perception subjective de mon monde intérieur, je suis arrivé à la conclusion que le spectateur, confronté à un signe méconnaissable, fait appel à ses archives d’évocations accumulées, dérivées de sa nature et de son idiosyncrasie, pour pallier la maigre essence. Selon ma théorie, et surtout celle de C. Einstein, sur laquelle je me base, tout acte de vision convoque et attire un fichier de sensations et d’expériences accumulées qui servent à atténuer la « réalité » insuffisante.
Et LA LUMIÈRE a fini par disparaître… par s’éteindre… Je crois que je n’ai même pas tendu doucement la main pour la caresser.
