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Marie-Sophie Leturcq

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Quoi de plus éloigné de la nature qu’un être humain dans une mégalopole?
Ces dernières années, j’ai concentré mon travail photographique sur l’humain en ville au milieu de l’architecture qu’il édifie.
J’ai été surprise par l’hygiénisme possible et parfois la déconnexion totale de l’humain avec la nature.

A Tokyo, ici et là, quelques poumons de verdure inattendus apparaissent. La nature surgit d’une façon étrange : des lotus se dressent le long de tours ultra-modernes. Seule la nature, dont la prolifération architecturale n’est qu’une caricature, échappe à l’uniformité.
Afin de faire voir la disparition de la nature dans le monde techno-urbain, j’en disproportionne la présence par mes choix de perspectives.

J’observe.

Je transcris ma vision avec cette concision émotionnelle et poétique que je trouve dans un haïku, essayant de parler directement aux sens, à un sixième sens, proche de l’inconscient.
Je pense à la réflexion de Roland Barthes dans l’Empire des signes : « Et si la solution consistait simplement à dissocier sa vision d’un compte-rendu de la réalité ? De ne pas prétendre décrire les pays visités, mais simplement l’alchimie qui s’opère dans l’esprit du voyageur ? »

 L’alchimie, voilà ce que je cherche en voyageant.

 

 

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