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Mairie du 13ème : Roberto Frankenberg : L’énigme et le moment suspendu

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Le réel est la matière avec laquelle je travaille : incertain et fluctuant.

Raconter quelqu’un dans un portrait relève de l’impossible. Une personne est plusieurs choses à la fois.

De nos vies qui sont mille strates empilées les unes sur les autres, la photographie ne peut attraper que quelques fragments d’un moment.

Quand je regarde une photo, j’aime que le mystère me happe et m’aspire. Alors je m’attarde et j’ai envie de me promener dans l’image. J’imagine une narration à l’aide des quelques indices que je glane. J’aime que l’image reste ouverte, qu’elle continue à se développer dans la tête de celui qui la regarde.

Pour moi, un portrait est réussi lorsque le photographe parvient à nous mettre devant l’énigme qu’est le sujet. Il invite à imaginer une histoire, à se poser des questions sans forcément trouver les réponses. Il ouvre une porte vers trois imaginaires entremêlés : le sien, celui du sujet et celui de l’observateur.

Pour ma part, je regarde et je me laisse guider par ce qui m’interpelle chez quelqu’un : sa manière de bouger, de s’habiller, un geste, une expression, les marques de la vie sur son corps…

Avec la lumière, le cadrage et nos échanges, je cherche à obtenir un moment suspendu, une sorte d’entre-deux, une brèche, par laquelle s’installe l’énigme. Le processus est incertain : parfois évident – souvent il faut le provoquer.

Que reste t’il de vérité dans tout ça ?

Richard Avedon disait : « Toutes les photos sont justes, aucune n’est la vérité. »

Roberto Frankenberg

 

3e Biennale de la Photographie

« Portraits et Autoportraits »

Du 3 au 23 septembre 2021

Mairie du 13ème, Salle des fêtes

1 place d’Italie, 75013 Paris

www.mairie13.paris.fr

 

 

 

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