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Maggie Diaz: –One-Way Ticket

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Munie d’un aller simple Chicago-Melbourne en 1961, la photographe Maggie Diaz arriva sur les docks avec juste 5 dollars en poche, prête à commencer une nouvelle vie dans un pays inconnu. « Je me rappelle m’être demandé à l’époque, Jésus, qu’est-ce que j’ai fait ? » se remémore-t-elle en riant, de sa voix toujours teintée de l’accent traînant new-yorkais. Mais plus de cinquante ans après, cette femme au débit rapide, fière de son indépendance, a fait de l’Australie sa patrie et gagne enfin la reconnaissance pour une œuvre qui s’étend sur des décennies.

Née en 1925, Diaz, avant de se mettre à la photographie, a eu une vie mouvementée, pour dire le moins. Alors qu’elle était encore adolescente, elle parcourut le sud profond des États-Unis en tant que membre du Harry Blackstone’s Magic Show, assistant le magicien pour la réalisation de tous ses tours. Quand elle en a eu assez de parcourir les routes, elle s’est essayée au métier d’illustratrice avant de travailler avec un photographie publicitaire de Chicago qui lui apprit comment se servir d’une pellicule.

Au milieu des années 50, Diaz se munit d’un appareil et parcourut les rues de Chicago pour prendre des photographies de « tout ce qui était différent, des choses que vous ne voyiez jamais dans les journaux. J’avais toujours mon appareil avec moi et j’avais l’habitude de donner aux enfants du voisinage du lait et des cookies pour qu’ils acceptent de se laisser photographier. Au bout d’un moment, ils s’étaient accoutumés à ma présence et me suivaient en me demandant : « Hé, madame, vous voulez prendre ma photo ? ». Être dans les rues en train de prendre des photos me faisait me sentir connectée. »

Un de ses souvenirs préférés de Chicago est lié au Tavern Club, un établissement haut de gamme sur Michigan Avenue où elle venait photographier les artistes et les intellectuels qui y côtoyaient les membres de l’élite de la ville. « Je m’amusais tellement à photographier les musiciens du Club en particulier, comme le Ramsey Lewis Trio. Ils furent ravis des clichés et moi j’étais abasourdie parce que je ne m’y attendais pas du tout. » Le Tavern Club était un endroit riche en personnages, à la fois chez les artistes et parmi les mécènes, qui tiennent une place prédominante dans son travail de cette époque.

Lire la suite de l’article de 
Alison Stieven-Taylor dans la version anglaise du Journal

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