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Leo Matiz: –Le regard vers l’infini

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Hommage à 81 années de vie errante et féconde, qui ont fait du Colombien Leo Matiz (1917 – 1998) une des personnalités les plus singulières et novatrices de la photographie du 20ème siècle. Le Musée National de Colombie présente à Bogota une sélection de près de 130 images qui révèlent les multiples facettes de l’œuvre du photographe, entre réalisme et abstraction, avant-gardisme et caricature. Mirando el infinito (Le regard vers l’infini), entend proposer un panorama de la recherche esthétique, humaniste et novatrice de Leo Matiz. L’exposition se décline sous plusieurs thématiques : la culture urbaine ; l’eau ; la terre et le monde rural ; l’art ; les portraits de célébrités du 20ème siècle ; l’image expérimentale, surréaliste et avant-gardiste. Ce dernier chapitre atteste des recherches d’expression du photographe et de ses efforts pour transformer les codes visuels existants, révélant par exemple d’inoubliables compositions géométriques qui échappent à notre regard sur le quotidien.
Né à Aracataca en 1917, Leo Matiz Espinoza publie ses premières photographies en 1933 pour la revue Civilización et intègre jeune l’Ecole des Beaux-Arts de Bogota. Il collabore à diverses publications colombiennes en tant que “reporter graphique” et rejoint le Mexique en 1940, à pied… Il y fréquentera des artistes et écrivains tels que Pablo Neruda ou Porfírio Barba Jacob. Un différend avec l’artiste David Alfaro Siqueiro se terminera par l’incendie du studio de Matiz.
Parti vivre aux Etats-Unis où il travaille entre autre pour Harper Magazine, Leo Matiz revient en Colombie en tant que reporter de Life pour couvrir la période tragique du Bogotazo, pendant laquelle il est blessé. Il sera plus tard envoyé au Moyen-Orient comme observateur par la Société des Nations, où il sera fait prisonnier…
Au cours de cette vie intense, en Colombie et à l’étranger, Matiz aura connu de nombreuses personnalités et couvert plusieurs conflits. A lui qui se disait destiné aux tragédies, le titre de cette exposition est un clin d’œil : « J’ai survécu aux ouragans, aux réveils des volcans, aux fleuves dont les eaux sortent de leur lit, aux attentats, a-t-il un jour raconté. Mais je ne peux plus dormir. Je suis venu voir l’infini. »

Céline Chevallier

Leo Matiz, mirando el infinito
Jusqu’au 19 mai 2013
Museo Nacional de Colombia
Av Carrera 7 # 26  Bogotá
Colombie
Du mardi au samedi, de 10h à 18h, le dimanche de 10h à 17h.
Entrée libre
Tél : 0057 3348366

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