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Laure Bernard –La Boxe et moi

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« La première fois fut violente, la première fois fut fascinante.

Comme souvent, la première fois dut plus au hasard qu’à
une véritable démarche volontariste. J’ai ouvert la porte
sur des premiers combats comme la curiosité nous pousse
à explorer un magasin d’exotiques excentricités.
Et ce que j’y ai découvert m’a bouleversée.

J’ai vu une scène théâtrale où se télescopent toutes les émotions de la vie dans leur plus brut état ; de la peur à la haine ; de l’euphorie à la solitude ; de l’héroïsme à la tristesse.
J’ai vu des hommes puissants mus par cette force intérieure qui pousse à conquérir l’inutile, à croquer un morceau d’éternité… Des hommes voulant faire mal à « l’autre » sans jamais cesser de le respecter.
J’ai appris que l’opiniâtreté n’est pas être têtu, que l’acceptation de la douleur n’est pas résignation.

Et j’ai voulu savoir.

Ainsi, du théâtre me suis-je glissée aux coulisses et aux arrières salles. Des clubs de boxe de la banlieue parisienne aux camps d’entraînements ruraux thaïlandais.
Quelque soit l’endroit où j’ai pu le contempler, j’ai toujours trouvé chez le boxeur, qu’il soit enfant ou combattant chevronné, des valeurs communes de travail, d’abnégation
et de courage.
Alors qu’il est souvent l’enjeu de foires tragi-comiques
où l’argent est roi, où sa seule valeur devient spéculative,
il se mure dans sa solitude pour ne plus s’exprimer que
par la virtuosité de son art.

C’’est l’idée que je me fais de la noblesse. »

Laure Bernard

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