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Ilias Georgiadis : Over|State

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Seul contre son âme un homme ne pèse pas lourd – Thierry Metz

À l’origine, un enchevêtrement. L’inextricable dédale de toute vie humaine.À deux tiers d’ombre, un tiers de jour. Ou de ciel peut-être. Après,l’espace s’ouvre sur des étendues où la part de ce même ciel l’emporte sur la terre gelée. Où la chance des oiseaux, où la possibilité du jour existent encore…
Après, la route s’abîme dans toutes les profondeurs de nuit.
Les êtres pris dans la claustrophobie du cadre cognent leur vie face contre murs. Les planches contacts sont comme des fenêtres ouvertes sur l’inconscient, les hantises, les rêves qui percutent ces âmes recousues.Des fragments de corps, de mémoire, d’attente, de blessures _ disent là _l’absence, le silence, l’angoisse du SEUL face à soi, du SEUL contre rien
Rien ne sait. Rien n’est sûr. Sauf la violence de cette lumière caustique maladivement obnubilée par la nuit, qui accidente les chairs et pousse loin les vertiges des espaces du dedans.
Point de non-retour de la solitude. Repli. Terminus de l’incommunicabilité.
Place où l’on crève d’être mais où l’on ne peut se tenir.
Les lieux n’y sont plus.
Et puis, au plus fort de la nuit, de là où l’on ne revient plus, l’enchevêtrement de l’isolement se délie. Deux âmes, après avoir longtemps erré SEULES à porter lourd leur chagrin, se rencontrent dans l’urgence, la lueur et la douceur d’une étreinte, ultime demeure de la consolation. À cet instant-là, tout est sauvé. Tout.
À nuit close, les ombres ont fini de tomber, elles ne creuseront pas plus
loin l’obscurité. Bientôt, elles céderont la place à la flamme qui ellemême s’effacera, soufflée par l’urgence d’une nouvelle aube recommencée. Où la chance des oiseaux, où la possibilité du jour…

À NUIT CLOSE, À AUBE ENTENDUE » by Mina Lenvka

Ilias Georgiadis

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