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Houston : Anne Tucker par Robert Stevens

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Racontez-moi comment vous ait venue l’idée de cette exposition War/Photography. Je sais que vous avez reçu une impression du planter de drapeau d’Iwo Jima. Quelle taille faisait-elle ? J’essaye de comprendre ce qui a donné naissance à cette exposition.

Ce qui connecte la photographie de guerre à tous mes autres projets est une curiosité pour ce que je ne connais pas, pour ce qui est inconnu dans le champ de la photographie.
L’impression de Joe Rosenthal fait 3 5/8 x 4 3/8 (9 x 11 cm), assez petite pour rentrer dans une enveloppe. C’est elle qui a amené Will Michels (co-curateur de l’exposition) à se demander pourquoi le musée avait une collection de photos de guerre aussi restreinte. Je lui ai demandé de faire une liste de ce que nous devrions acquérir. En examinant les livres de photographies de guerre sur cette liste, je me suis rendu compte que les points de vue sur le sujet étaient limités. Il s’agissait soit d’études historiques chronologiques qui passaient de guerre en guerre, menées pour la plupart par les armées occidentales, et qui se consacraient exclusivement aux moments clés avec assez peu de recul, soit des monographies réalisées par les stars – Capa, Burrows, Smith. Le seul à faire exception, le Blue and Grey en noir et blanc de Bob Zeller, était merveilleusement documenté aussi bien sur la guerre que sur la manière de la penser visuellement.
Nous avons eu la chance d’obtenir des bourses qui nous ont permis de voyager et de visiter des archives pour mener des recherches exhaustives. A la fin de chaque journée, nous discutions de ce que nous avions vu, des choses nouvelles et des liens que nous pouvions établir avec ce que nous connaissions déjà.
Des motifs commencèrent à se développer, entremêlant cultures, époques, conflits et ce qui avait trait à la nature de la guerre : mort, destruction, solidarité, foi, médecine, etc. Ce n’est que bien plus tard que nous avons réalisé que si nous organisions ce projet par rapport à ces motifs, le spectateur pourrait avoir une vision de la guerre telle qu’elle avait été perçue par les photographes.
Le principal problème était la multiplicité des points de vues pour considérer la photographie de guerre : celui des photographes, celui propre à l’histoire militaire, et les relations entretenues avec les autres images de la même thématique.

Lire l’intégralité de l’entretien d’Anne Tucker par Robert Stevens dans la version anglaise du Journal.

War Photography: Images of Armed Conflict and Its Aftermath
Du 11 novembre 2012 au 3 dévrier 2013
Museum of Fine Arts, Houston
1001 Bissonnet Street
Houston, TX 77005,
États-Unis
T : (713) 639-7300

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