Rechercher un article

Hommage à Rudolf Kicken

Preview

Témoignages

Michelle Chomette (Galerie Michelle Chomette, Paris, France) :

En 1975 ou 1976, les yeux encore vierges, je débarque, avec des projets plein la tête, à la Foire de Bàle et je ressens une véritable révélation photographique face aux œuvres exposées sur ce qui est le premier autel à lui être consacré en ce lieu — un vaste stand partagé par Harry Lunn, Maggie Weston, Robert Hershkowitz + Russ Anderson, Anna Auer, Jurgen et Ann Wilde, et le tandem Rudolf Kicken + Wilhelm Schürmann.

C’est grâce à ces premiers officiants que je suis entrée en photographie et que j’en suis devenue à mon tour missionnaire. Ce choix de termes d’ordre religieux est paradoxal dans un contexte voué aux marchands du temple, mais hormis Harry, le visionnaire, aucun de nous ne se risquait à cette époque à revendiquer la photographie comme un marché stricto sensu : elle relevait plutôt d’un apostolat et c’est ainsi que je la vis toujours.

La rencontre du très jeune Rudi fut déterminante. Elle m’ouvrit les yeux d’abord sur la riche production de la modernité allemande des années 20 et 30, puis sur la sensualité inventive tchèque. Je me souviens de sa toute première galerie à Aachen (Aix-la-Chapelle), justement comme une chapelle de faïence blanche où la vigueur construite d’un Werner Mantz et les mystères opalescents d’un Josef Sudek démontraient magistralement que l’alliance exacte du regard, de la lumière, de l’ombre et de l’argent des papiers suffisait à rendre le monde. C’est donc « sous influence » que je me suis lancée à Paris dans l’aventure contagieuse de la photographie.

Au fil des décennies, j’ai vu Rudi sortir de sa chrysalide pour s’affirmer comme un businessman hors pair, tant dans le choix de ses champs d’activité que dans l’art de les diriger, et jusqu’à adopter le look élégant de l’homme pressé, le corps s’arrondissant d’une importance de bon aloi mais l’œil toujours en alerte. Outre l’émotion que sa perte engendre auprès de ceux qui ont connu comme moi Rudolf Kicken à ses débuts, c’est l’ensemble du monde de l’art, et plus particulièrement de la photographie, qui en ressent le deuil et estime essentiel de rendre hommage à l’œuvre qu’il a accomplie.


Howard Greenberg (Howard Greenberg Gallery, New York, USA) :

Quand j’étais un jeune marchand de photographie, Rudi s’est présenté à moi et m’a acheté une photo. C’était mon premier salon d’AIPAD il y a 30 ans. Je n’avais jamais rencontré un Européen aussi suave et charmant que lui. Il était comme une star de cinéma, mais on a vite dépassé ce stade car nous avions en commun la même passion pour la photographie et avions la même soif de découvrir son histoire. Dans les dix dernières années, la relation a évolué, ; nous avons eu des projets communs, dont l’exposition et le livre sur les photographes tchèques modernes. Son mariage et sa nouvelle famille avec Annette ont aussi nourri une nouvelle relation, plus personnelle, avec ma propre famille. Rudi m’a convaincu de participer aux foires d’art, en commençant avec Miami Basel. Nous avons poursuivi une étroite collaboration et organisé des dîners ensemble pour nos amis et clients, ce qui nous a également rapproché de nos équipes.

Rudi ne peux être remplacé : pour ce qu’il a fait dans notre domaine. Il était un véritable pionnier et il nous a tant appris sur la photographie européenne. C’était un commissaire d’exposition brillant, un extraordinaire architecte (non avoué), un entrepreneur audacieux, et un bon vivant à tous les niveaux. Nous étions de véritables amis et il me manquera cruellement.
 

Peter Galassi :

Je conserve précieusement mon exemplaire du beau catalogue de Josek Sudek publié par l’édition Lichttropfen, Aachen, en 1976. C’est peut être le premier des catalogues impressionnants de Rudolf ; sa réputation en tant que pionnier est hautement méritée. La page de garde porte une inscription qui m’est dédiée : « Mit vielen Dank für die guten Ratschläge und der Hilfe bei der Erforschung den ‘weiblichen amerikanischen Seelen’! » (« Avec de vifs remerciements pour les bons conseils et l’aide dans l’étude du ‘cœur féminin américain’ »). Comme ceux qui ont rencontré Annette Kicken peuvent le constater, Rudolf appréciait les belles femmes. Cet amour était la pierre angulaire de son irrépressible joie de vivre, qui contaminait à coup sûr quiconque avait la chance de se trouver en sa compagnie.

Françoise Paviot (Galerie Françoise Paviot, Paris, France) :

Voici une photographie prise dans l’Hôtel où nous avons séjourné pendant plusieurs années avec Alain en compagnie de Rudolf et Dieter Appelt, à l’occasion de la Foire Art Basel. C’était il y a quatre ans je pense. En fait je réalise que j’ai toujours vu Rudolf travailler ; les seuls moments de repos, c’était au dîner, à la fin duquel nous dégustions notre fameux Fernet-Branca. 
Son souvenir reste lié pour moi essentiellement aux foires et je dois dire que c’est lui qui m’a fait découvrir les artistes allemands avec qui je travaille aujourd’hui : Dieter Appelt, Anna et Bernhard Blume, Rudolf Bonvie. Je ne travaillais pas encore à la galerie avec Alain, mais mon œil découvrait et apprenait à apprécier toutes leurs œuvres à mesure que je parcourais Art Cologne et Art Basel. Quand nous avons ouvert notre espace c’est tout naturellement que je me suis adressée à eux car leurs images m’accompagnaient déjà depuis plusieurs années. Je tenais à dire Merci à Rudolf pour toutes ces leçons d’images.
 

Alain Paviot :

Kicken… Plus qu’un ami. 
Quarante années, quelques photographies impossibles à compter et un long chemin jalonné de souvenirs scellés dans ma mémoire. Atget et une première collaboration, une incroyable collection de tirages de Lazslo Moholy Nagy, une inoubliable remontée de Tallahassee à Boston, quelques Porsche, dix années ensemble à Art Basel… La liste pourrait être encore bien longue, mais elle est si personnelle que je préfère la conserver pour les intimes.

Alors comme il disait : « bye bye, my friend ».
 

Peter MacGill (Pace MacGill Gallery, New York, USA) : 

Voici deux Polaroids d’Art Basel en 1978. Quatre galeries — Lunn, G. Ray Hawkins, Schürmann Kicken et LIGHT — ont partagé, selon mes souvenirs, le plus grand stand d’Art Basel pour ce qui semble être une éternité. Il n’y avait pas de collectionneurs de photographie à cette époque, ou du moins, aucun ne venait à Bâle. Harry et Rudi étaient chargés d’animer les soirées car ils étaient les plus chevronnés du groupe.

J’ai emmené avec moi un nouveau costume Brooks Brothers en seersucker pensant que ce serait tendance et que je serais reçu avec approbation stylistique. Enfin, c’était tendance, mais il se trouve que les seules personnes qui portaient des costumes en seersucker étaient des animateurs de jeux télévisés. Rudolf empruntait ma veste quand j’osais la porter et faisait un tour dans la foire pour voir quel genre de réactions il obtenait. C’était une autre époque. Rudolf, son esprit vif et son amour de la photographie nous manqueront à tous énormément.
 

Margaret Weston (Weston Gallery, Carmel, USA) :

Je me souviens de la première foire de Bâle à laquelle nous avons participé. Matt avait 12 ans… Donc il y’a 38 ans ! Matthew et moi avons passé de merveilleux moments en Allemagne avec Rudi et j’avais beaucoup d’estime pour lui. Il nous manquera.


Matthew Weston :

Je me rappelle de Rudi comme étant toujours un hôte gracieux et avec qui on s’amusait toujours ! Je me souviendrais à jamais de la dernière fois que je l’ai vu à la foire d’art de Cologne et la passionnante conversation que nous avons eue autour d’un festin indien. Son caractère enfantin et l’étincelle dans ses yeux me manqueront.
 

Denise Bethel (Chairman, Photographs, Americas, Sotheby’s, New York, USA) :

J’ai rencontré Rudi au début des années 1980, quand j’étais expert photo chez Swann Galleries à New York. Tout était différent à cette époque. Comme moi, et beaucoup d’entre nous qui ont plus de 60 ou 70 ans, Rudi était impliqué dans la photographie surtout par amour… Il fallait être fou pour ne le faire que pour l’argent. En fait, nos collègues en peinture et sculpture, en dessin et multiples (le « vrai art »), pensaient que nous ETIONS tous fou. Rudi ajoutait une vraie touche de glamour européenne à la foule qui fréquentait Swann ces années là. C’était toujours un plaisir de le voir parcourir les salles et, après avoir rejoint Sotheby’s et que le domaine commençait à exploser, nous étions tous sur une vague qui enflait au-delà de nos imaginations.

Il y a quelques années, j’étais flattée que Rudi me demande de contribuer un texte pour un livre qui commémorait les meilleures pièces qu’il avait eues entre les mains sur plusieurs décennies. Aucun de ceux qui ont écrit un texte pensait à l’époque que ce livre serait un volume à sa mémoire.

Avec la disparition de Rudi, cela rappelle, à ceux qui étaient dans cette première vague de fous, que nous cheminons vers le soleil couchant… Mais pas d’une manière si tragique, pas maintenant, pas encore — nous l’espérons. La vie peut changer en une minute. Quand on pense à Rudi, on veut se rappeler les vieux jours, et être reconnaissant de l’avoir connu, ainsi que chacun de nous, à cette bonne vieille époque.
 

Robert Mann (Robert Mann Gallery, New York, USA) : 

La première fois que j’ai rencontré Rudi, c’était dans la galerie d’Harry H. Lunn Jr, à P Street, à Washington D.C. C’était peu de temps après que je commence à travailler avec Harry, en 1978. Rudi voyageait avec quelques personnes et était venu voir Harry pour acheter et emprunter des photographies. J’étais très inexpérimenté mais je saisissais la tension ambiante : Harry était plutôt intéressé par les ventes et Rudi préférait avoir des tirages en dépôt. Typiquement, ce genre de situation pouvait virer en malaise, mais Rudi a négocié habilement avec Harry, et ils ont collaboré ensemble de manière constructive pendant de nombreuses années après ça.

Rudi avait un excellent œil et était un marchand accompli. Ces présentations dans les foires étaient toujours réfléchies et chorégraphiées. Alors que beaucoup de nos collègues se contentent d’accrocher les photographies, Rudi composait toujours ses présentations en y donnant un sens ; le dialogue et les relations entre les différentes épreuves au mur nous éduquaient et nous fascinaient. Il manquera certainement à toute la communauté photographique.
 

Hans P. Krauss Jr. (Sun Pictures, New York, USA) :

Rudolf était un pionnier dans notre domaine, découvrant des photographes passés et présents méritants. Ensemble, avec Annette, il a organisé des expositions et des accrochages animés. Ils ont produit des catalogues documentés, beaux, qui restent des livres de référence. Rudolf a inspiré de nombreux jeunes marchands par son exemple et a attiré un nombre impressionnant de collectionneurs. Nous pleurons tous la perte tragique de Rudolf.

Alex Novak (Vintage Works Ltd, Pennsylvania, USA) :

Rudi n’était pas seulement un collègue mais un ami cher. Sa disparition est une tragédie pour sa famille et ses amis. Il était l’un des derniers géants dans le domaine de la photographie,  et sa présence et son expérience manqueront terriblement. Les mots paraissent faibles face à cette perte. Son œil était l’un des meilleurs dans le domaine de la photographie. Son travail de pionnier a placé la barre haut pour ceux, comme nous, qui ont suivi. Mais c’était aussi un homme avec un grand cœur et un excellent sens de l’humour, qui aimait beaucoup sa famille. Je me rappelle d’Annette et lui me montrant un album de belles photographies que Rudi avait prises de ses enfants. L’attention et l’amour qu’il ressentaient pour eux étaient si évidents. Toutes mes pensées vont vers sa femme Annette et leurs enfants.

Johannes Faber (Galerie Johannes Faber, Vienne, Autriche) :

Depuis le début des années 1970, Rudi était très attaché à l’Autriche. Il a fait ses études à Vienne et y a visité l’une des premières galeries européennes consacrées à la photographie, Die Brücke. Là, il a acheté sa première photo. Avec Rudi, nous avons partagé notre profond intérêt pour les photographes autrichiens : Heinrich Kühn, Rudolf Koppitz, et Anton Josef Trcka.
 

Tom Gitterman (Tom Gitterman Gallery, New York, USA) :

Rudi était un marchand avant-gardiste dans notre profession. Il a ouvert le chemin vers beaucoup de choses que j’admire et que je recherche. Je l’ai rencontré il y a plus de vingt ans quand, sorti de l’université, je travaillais pour Virginia Zabriskie. Cependant, c’est une visite à Berlin en 2003, lorsque j’ai quitté Howard Greenberg pour créer ma propre galerie, que je n’oublierai jamais. Je venais de la vente Breton à Paris où je n’ai pu rien acheter. Rudi et Annette m’ont invité à rester chez eux. Voir Rudi si heureux avec sa magnifique femme et les affaires qui marchaient bien à Berlin m’ont encouragé à poursuivre mes idéaux et à me concentrer sur mes passions. C’est après ce voyage que j’ai commencé à sortir avec Kristina (pour la deuxième fois) et nous nous sommes mariés deux ans plus tard. La chaleur humaine et le soutien que Rudi m’accordait ont toujours compté beaucoup pour moi. Son niveau de connaissance et son excellence restent une inspiration. Il me manquera.
 

Joshua Mann Pailet (A Gallery for Fine Photography, New Orleans, USA) :
Rudi Kicken, un homme cher qui s’est engagé avec les yeux et son esprit.
Toujours avec un sourire tendu vers moi. L’étincelle de jeunesse dans son visage.
La Nouvelle Orléans et l’Allemagne entremêlées avec la vie et la photographie.
Bâle, New York, Paris, Londres, tout se mêle, des années passées aux plus récentes. L’audience croissante pour la photographie, Rudi jouant un rôle majeur dans la création du goût.
Trop tôt, nous disons au revoir à un bon collègue, rempli de qualités et laissant de bons souvenirs.
La vie de Rudi, sa femme et ses enfants, sont ses œuvres d’art les plus importantes.
Ne jamais oublier. Avec Respect et Amour.
 

Christophe Lunn (Photo Vivienne, Paris, France) : 

Au début des années 1970, lorsque mon père Harry H. Lunn Jr. commençait à vendre des photographies, beaucoup de visiteurs du monde entier restaient parfois dans notre maison à Washington D.C. Il n’y avait qu’une poignée de marchands à cette époque et, plutôt qu’être des compétiteurs, dissimuler ses sources ou les secrets de la profession, l’attitude était celle d’une coopération, d’un partage d’informations, d’échanges de tirages et d’accords de remises importantes sur des stocks d’un artiste ou d’un autre afin de créer un marché global. Les marchands alors étaient tous dans la même partie : découvrir ou dénicher des photographes de qualité, et élever le tirage photographique au statut d’art, pour qu’il soit reconnu par les musées et les collectionneurs en tant que tel. Harry nous présentait ces visiteurs comme nos « oncles ». Rudi en était un.

Ce dont je me souviens le plus de Rudi, c’est sa (re)découverte, avec mon père, d’Heinrich Kühn, une figure centrale du mouvement viennois de la Sécession. J’avais à peine 10 ans, mais je revois encore le tremplin de saut à ski à Innsbruck que Rudi m’indiquait sur le chemin de la maison de Frau Schönitzer Kühn. Bien entendu, une fois arrivé, j’étais plus intéressé par le Lego des petits-enfants, les pâtisseries que notre hôtesse nous avait confectionnées, ou un petit chaton à qui j’essayais de faire manger un brin d’herbe trempé dans du schnapps, que les tirages que Rudi et mon père découvraient. J’appris à les apprécier plus tard : la poésie des images, la maîtrise technique requise pour la prise de vue et le savoir-faire que demandent les procédés du tirage à la gomme bichromaté ou par report de bromoil. Quand je regarde un tirage d’Heinrich Kuhn, je pense toujours à l’oncle Rudolf.

Je me rappelle plus récemment une visite au TEFAF de Maastricht (2012), où j’ai été impressionné et séduit par l’accrochage prestigieux du stand de Rudi et de sa femme Annette. Leur présentation mêlait des objets et sculptures aux photographies, où les thématiques se recoupaient : un casque grec en bronze du VI-IVe siècle avant Jésus-Christ, juxtaposé à une photographie d’un crâne par Dieter Appelt ou un tirage de Diane Arbus, Headless Man (L’homme sans tête), à côté d’un masque en métal et cuir par l’artiste contemporain Mathieu Mercier. Clairement je n’étais pas un client, mais Rudi a pris le temps de m’expliquer la présentation avec la délectation d’un enfant qui visite une confiserie.

On ne peux énumérer le nombre de collections majeures, privées ou publiques, auxquelles Rudi a contribué. Il nous manquera énormément mais restera une inspiration pour tous ceux de nous qui osent marcher dans les pas des géants.

Russ Anderson (Perspective Fine Art, California, USA)

Lorsque nous avons commencé il n’y avait pas de marché pour la photographie. Au cours de ces premières années nous luttions pour que cela fonctionne. Bien que nous étions dévoués c’est le charme et l’énergie de Rudi qui nous ont donné de l’espoir.

Rudi et Harry croyaient fermement que nos collaborations réciproques seraient essentielles pour que le marché évolue. Ce n’était pas facile de se heurter au rejet européen de la photographie en tant qu’art, en tant qu’art de valeur. Il fallait se battre pour éduquer les clients potentiels, avoir le soutient des médias et convaincre l’establishment du marché de l’art qu’il y avait une place pour nous. Rudi le faisait avec tant de sophistication et de gout qu’il rendait cela plus simple pour nous autres. Ensemble nous avons œuvrés durement et chaque succès individuel était accepté comme un succès collectif. Le plus important est que nous apprécions la compagnie des uns et des autres et Rudi, plus que quiconque, faisait en sorte que ceux qui rejoignaient la profession se sentent bienvenues. Il avait un excellent œil et créait des expositions élégantes et réfléchies. Il pensait que toutes les photographies étaient « moderne » et voyait ce que nous faisions comme avant-garde. Il avait un très bon sens des affaires, mais voulait toujours que cela soit amusant. Et grâce à lui ca l’était. Nous avons passés de bons moments ensemble.

Je me rappelle surtout de Rudi au centre des soirées, de longs diners avec des amis merveilleux et des heures de conversations. Souvent vers la fin de ces soirées Rudi devenait philosophique et les discussions reflétaient ce que nous étions en train de vivre. Je me rappel un de ces diners après une longue journée à Bâle où une dizaine d’entre nous étions serrés autour d’une longue table dans un restaurant dans le sud de l’Allemagne. Les rires, les complaintes, les discussions sérieuses, les petites célébrations, les soucis et les inquiétudes, nous étions une famille dans beaucoup d’aspects. Rudi et moi étions à un coin de table avec Heidi Reckerman. Alors que la soirée s’amenuisait, Rudi s’est penché vers nous, nous a rapproché de lui, et, avec ce sourire si doux, nous a dit : « C’est tellement amusant. Tout ceci est si important. Ça en vaut tellement la peine. »

Merci Rudi.

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android