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Festival InCadaqués : David Lynch : Light : Essence of photography & Form, reimagined

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C’est l’exposition vedette du Festival InCadaqués : les nus de David Lynch dans les jardins de la maison musée de Dali.

Que ce soit dans les domaines du cinéma, de la photographie ou du dessin, le réalisateur américain est un expérimentateur. Même si son travail relève moins de la poésie que les surréalistes, Lynch est comme ses ainés un adepte de la représentation de l’indicible et il aurait sûrement pu échanger quelques idées avec l’ancien résident de Port Lligat, Salvador Dali, dont l’ancienne maison accueille les images à l’occasion du 7e festival InCadaqués.

C’est en déambulant dans le jardin que vous pourrez croiser une série dédiée à la lumière – Lumière : Essence de la photographie – qui est pour Lynch, une expression de vérité propre à un lieu, et à la notion de chez soi. Que ce soit le long de Mulholland Drive ou des côtes escarpées du Cap de Creus, la lumière lui parle et lui montre le chemin. Pour l’auteur de Blue Velvet la photographie est une transcendance du langage ; le temps et la matière se déplacent au travers des émotions humaines. Les surréalistes ont compris la nature subjective du réel, et ont su garder leurs distances face à la signification de leur travail.

Les visions de Lynch ressemblent à des mondes oniriques qui repousseraient les limites de la condition humaine. Chacun garde le pouvoir d’y construire sa propre réalité, où sa connaissance intérieure guide sa vérité.

Une seconde série orne les chemins du jardin de la Casa Dali, et se poursuit dans un cabinet-galerie, aux murs drapés de velours rouge, dans la Sala L’Amistat « Distorded nudes ». Le corps humain est cette fois le sujet, au travers de compositions qui cherchent à donner de nouvelles significations à la forme de la peau qui nous habille. La maison dans laquelle nous habitons.

« 1000 Nus » à l’origine, est un ensemble d’images anciennes réalisées par Uwe Scheid, que Lynch a scanné en basse résolution et s’est ensuite amusé à déformer avec Photoshop, lors de sa découverte du célèbre logiciel. Ces images, que l’on ne saurait dater, explorent les lignes courbes et les séquences énergétiques ; Lynch attire l’attention sur l’importance des courbes, comme des formes qui se prolongeraient à l’infini. Il réimagine la forme.

En considérant le corps comme un vaisseau de notre être, physiquement temporaire et énergétiquement immortel, il est le conducteur de notre énergie tout comme la lumière de l’ampoule. « Nous sommes comme des ampoules. Si le bonheur grandit en nous, c’est comme une lumière, cela affecte l’environnement. »

A noter que cette exposition est placée sous l’égide de la David Lynch Foundation, organisation à but non lucratif, qui entend prévenir et éradiquer l’épidémie de traumatismes et de stress toxiques parmi les populations à risque. Elle promeut la mise en œuvre de la technique de Méditation Transcendantale pour améliorer la santé, les capacités cognitives et la performance dans la vie.

Jean-Jacques Ader

 

Light : Essence of photography, curator : Nathaly Charria-Jimenez ; dans les jardins de la Maison-Musée de Dali à Port Lligat (Espagne) jusqu’au 6 janvier 2024https://fr.incadaques.com/

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