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Didier Bizet : Les Roses ne fanent jamais à Sarajevo

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Les roses de Sarajevo ne sont pas de vraies fleurs, ce sont des éclats d’obus que les Sarajeviens ont repeint en rouge, ils forment alors de belles roses éclatées sur les trottoirs de la ville. Délicat de photographier une nouvelle fois la post-guerre en Bosnie, les Sarajéviens souhaitent tirer un trait sur cette période loin de l’image dynamique et exemplaire d’avant guerre. Ils ont accepté d’être photographiés afin d’évoquer l’importance des différences, qu’elles soient religieuses, sociales, ou politiques. J’ai photographié des sarajeviens amis proches, en couple, ou juste collègues de religions différentes pour qui la religion est tout au contraire, une vraie passerelle de communication et de fraternité. Ces orthodoxes serbes, croates catholiques, et musulmans bosniaques, sont des vrais « acteurs» de la société bosniaque. Chaque duo représente systématiquement deux religions différentes. Sarajevo est leur ville depuis toujours, ils y sont bien et la décrivent comme un lieu hautement symbolique de fraternité qui est à nouveau à la recherche de son identité. Cette capitale fragile en perpétuelle rénovation et décomposition souffre d’un abandon total de l’état. Magré les événements atroces du passé, Berina, Vanja, Fuad, Kristina, et Igor sont optimistes et contribuent à une Bosnie solide et ouverte malgré quelques sentiments de tensions entre communautés. Ils continueront de croire à une ville cosmopolite. «ne pas lâcher» telle est leur devise.

Didier Bizet. Sarajevo, mai 2015.

Didierbizet.com

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