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Claude Boisnard – On ne passe jamais deux fois devant le même chantier

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Rendre l’expérience du chantier pour qui n’y travaille pas mais le côtoie plus ou moins régulièrement, sensible à l’apparence de chaos temporaire ou d’ordre émergeant, sans chercher à s’en faire une image ayant une apparence de cohérence, ni d’ailleurs pouvoir y réussir. Perception des vibrations du sol, des mouvements des machines, du bruit et de la poussière, ou de la boue ; labeur, déplacements, gestes des hommes en combinaisons orange qui font que ce chantier se transforme, insensiblement, puis après une période de latence reprend…, … jusqu’au jour où, passant devant le chantier, il n’y a plus de chantier.

Il s’agit de proposer des compositions photographiques qui tentent de rendre compte des sensations et des émotions ressenties, de la transition imperceptible dans l’avancement du chantier, en assemblant des instantanés pris rapidement pour un montage improvisé ou au contraire calculés pour s’inscrire dans une composition déjà commencée. La lecture de Claude Simon a, de façon imprévisible, accompagné la mise en forme de ces compositions. 

« Avant que je me mette à tracer des signes sur le papier il n’y a rien, sauf un magma informe de sensations plus ou moins confuses, de souvenirs plus ou moins précis ou accumulés, et un vague – très vague –  projet. C’est seulement en écrivant que quelque chose se produit, dans tous les sens du terme. Ce qu’il y a pour moi de fascinant, c’est que ce quelque chose est toujours infiniment plus riche que ce que je me proposais de faire. »          Claude Simon : Préface à “Orion aveugle“

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