Je suis photojournaliste basée à Djouba Sud-Soudan, j’ai realisé un reportage au Sud Kordofan et au camp de refugiés de Yida, au Soudan en Novembre dernier. Cette région Soudanaise est la scène de bombardements aléatoires en zone civile menés par le gouvernement de Bashir depuis près d’un an et demi. Les locaux n’ont pas d’autre choix que de vivre dans les grottes des montages. De plus, la saison sèche ayant debuté et les recoltes n’étant pas suffisantes, la famine est imminente et plus de 65 000 personnes ont trouvé refuge au Sud Soudan dans le camp de refugies de Yida.
Le gouvernement Soudanais a interdit aux ONG et aux journalistes de se rendre au Sud Kordofan ayant pour conséquence une absence complète d’aide alimentaire et sanitaire ainsi que d’un manque de couverture médiatique dramatique.
J’ai passe 3 semaines avec les rebelles et j’ai voyagé à la rencontre des populations locales dans la region. Au camp de refugies de Yida, j’ai tenté de capturer en quoi consiste le passage de civile à refugié, en commencant par les premiers instants dans le camps, et avant même d’être arrivé, à la vie quotidienne qui continue malgré leur situation.
Photojournaliste basée au Sud Soudan, Camille Lepage, s’est installée à Juba avec pour but d’apporter de la lumière sur ce pays trop souvent oublié. Dès l’obtention de son Bachelor en Journalisme en Mai 2012, elle part à la découverte du quotidien des sud-soudanais. Elle documente la construction d’un pays trop souvent perçu comme damné ainsi que les obstacles qu’il doit surmonter pour former une nation.
Stages et reportages à l’étranger ont prouvé à Camille que la photographie est le meilleur moyen d’éclairer des réalités parfois sombres et trop souvent dans l’ombre. « Une photo forte reste dans l’inconscient, nous pouvons donc atteindre la sensibilité de n’importe qui quelques soit sa langue, sa nationalité, son âge. »
Freelance pour l’Agence France Presse depuis son arrivée au Sud Soudan, Camille apporte une nouvelle visibilité sur ce nouveau pays.
