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Boogie Woogie : We Love Paris

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Boogie Woogie Photography présente We Love Paris, un projet associé du French May Arts Festival.
Cette exposition collective est une invitation à découvrir Paris à travers les yeux de treize photographes de renom, dont : Isabelle Boccon-Gibod •Henri Cartier-Bresson •Raymond Cauchetier •Stéphanie Cheng •Thierry Cohen •Robert Doisneau •Léon Herschtritt •Stephen King •Bogdan Konopka •Jacques Henri Lartigue •Willy Ronis •Takeshi Shikama et Sabine Weiss.

Paris La Nuit
Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton visage tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
Et l’obscurité tout entière pour me rappeler tout cela
En te serrant dans mes bras.
Jacques Prevert (1900-1977)

 

A propos des photographes

  • Isabelle Boccon-Gibod (née en 1968, Paris, France)

Isabelle Boccon-Gibod est née en 1968. Ingénieure, formée à la fois en France (Ecole Centrale Paris) et aux Etats-Unis (Columbia University, NY), sa vie a mêlé art et industrie tout au long de sa carrière. Ayant d’abord travaillé sur des collages et des installations, elle a élu il y a vingt ans la photographie comme médium principal. Elle a fréquenté l’école de photographie de Bruxelles, Belgique. Son travail est un projet la photographie offrant le moyen et le prétexte pour explorer des territoires spécifiques. Elle aime utiliser des techniques ad hoc. Elle vit et travaille à Paris, France.

 

  • Henri Cartier-Bresson (1908-2004, Chanteloup, France)

Henri Cartier-Bresson a intuitivement relaté des moments décisifs de la vie humaine à travers le monde avec un style documentaire poétique. Ses photographies donnent des exemples spontanés de sens, de mystère et d’humour en termes d’organisation visuelle précise, et son travail, bien qu’extrêmement difficile à imiter, a influencé de nombreux autres photographes. Ses photographies peuvent se résumer à une phrase qui lui est propre : « l’instant décisif », l’instant magique où le monde tombe dans un ordre et un sens apparents, et peut être appréhendé par un photographe doué.

Cartier-Bresson a étudié la littérature à l’Université de Cambridge en 1928-1929. Il a commencé à photographier en 1931 et a acheté un Leica en 1933. Il a rejoint une expédition ethnographique au Mexique l’année suivante et, en 1935, a étudié la cinématographie avec Paul Strand. Il assiste Jean Renoir en 1936 et 1939, et réalise son propre documentaire, Retour à la vie, en 1937. Enrôlé dans l’unité cinéma et photo de l’armée française en 1940, il est fait prisonnier par les Allemands la même année. Après trois ans d’emprisonnement, il s’est évadé et a commencé à travailler pour la résistance française. En 1943, il réalise des séries de portraits d’artistes, dont Matisse, Bonnard et Braque. Entre 1944 et 1945, Cartier-Bresson photographie l’occupation de la France et sa libération. En 1947, il cofonde l’agence Magnum avec Robert Capa, Chim (David Seymour) et George Rodger. Il a passé les vingt années suivantes à voyager à travers le monde. Il a reçu quatre fois le Overseas Press Club Award; le prix de l’American Society of Magazine Photographers en 1953; et le Prix de la Société Française de Photographie en 1959, entre autres distinctions. En 1966, il quitte Magnum, qui reste son agent, et se consacre au dessin. Les nombreuses publications de Cartier-Bresson incluent From One China to Another (1954), The Europeans and People of Moscow (1955), The Face of Asia (1972) et The Decisive Moment (Moments à la Sauvette).

 

  • Raymond Cauchetier (1920-2021, Paris, France)

Les photographies de Raymond Cauchetier sur le cinéma français de la nouvelle vague sont acclamées à l’échelle internationale et font partie des images emblématiques de l’époque. Selon Marc Vernet : La puissance de la photographie de Raymond Cauchetier ne tient pas simplement au caractère exceptionnel des stars qu’il a photographiées, ni à la dimension artistique des réalisateurs pour lesquels il a travaillé… mais au fait que lui, avant tout le monde , a su capter l’ambiance de ce qui allait devenir la Nouvelle Vague.

 

  • Stephanie Cheng (née en 1995, Virginie, États-Unis)

Née en Virginie, élevée à Pékin et éduquée à New York, les premières immersions de Stephanie dans différents récits culturels informent sa pratique continue de la photographie et du cinéma. Son travail examine les dimensions interculturelles du féminisme et de la race, alors qu’elle continue d’explorer l’évolution de la représentation de la sexualité et du pouvoir féminins dans de nombreux genres. Ses récits visuels cherchent non seulement à reproduire des reflets du monde dans lequel nous vivons, mais aussi à en imaginer un tout autre.

 

  • Thierry Cohen (né en 1963, France)

Thierry Cohen est photographe professionnel depuis 1985 et dès la fin des années 80 un pionnier dans l’utilisation des techniques numériques. Il vit et travaille entre Paris et Monségur près de la Côte Atlantique. Depuis 2006, il consacre l’essentiel de son temps à son travail personnel. Il s’intéresse à l’impact des activités humaines, et en particulier sur la nature. Ses œuvres sont présentes dans des collections privées et publiques, il est régulièrement exposées à New York, Los Angeles et Paris.

  • Robert Doisneau (1912-1994, France)

Robert Doisneau était le conteur ultime. Ses images sont devenues synonymes d’un mode de vie que nous acceptons tous maintenant comme « français ». Qui ne se souvient de l’image des deux amoureux passant devant l’Hôtel de Ville, dans une étreinte passionnée, ou de l’image emblématique de Picasso assis à sa table de petit-déjeuner, les mains miraculeusement métamorphosées en petits pains ! Doisneau était passionné par sa ville natale, les gens des rues de Paris, les brasseries atypiques… En fait comme le disait Bruce Bernard « toute la vie humaine » ou plutôt « toute la vie parisienne ». Il était une figure régulière de tous les rassemblements et activités de sa ville natale, qu’il s’agisse d’une foule d’enfants français déchirant le tarmac de la rue pour faire des barricades contre l’inévitable invasion allemande, ou d’un simple mariage avec les mariés entrant dans la brasserie pour leur réception. Doisneau s’est de plus en plus intéressé aux possibilités de la photographie comme plus qu’un outil narratif : en infléchissant l’impact visuel de la photographie en utilisant des techniques sans l’aide de l’ordinateur simplement en utilisant sa petite chambre noire pour manipuler les images, comme des expositions multiples sur le papier. Il est considéré comme un maître du récit et de la photographie de rue, il a photographié un large éventail de personnes et d’événements, juxtaposant souvent des éléments conformistes et non conformistes dans des images marquées par un sens de l’humour exquis, par des valeurs contestataires et, surtout, par son humanisme profondément ressenti.

 

  • Léon Herschtritt (1936-2020, Paris, France)

Né à Paris en 1936, Léon Herschtritt devient photographe à l’âge de 20 ans. Il travaille comme photojournaliste pour la presse et devient reporter indépendant en 1962. Il photographie ses sujets dans le monde entier avec une approche humaniste et sociale. A la fin des années 60, il travaille comme cinéaste, et réalise plusieurs documentaires pour le cinéma et la télévision, et abandonne progressivement son travail de photographe. De 1976 à 1993, il devient antiquaire, expert en photographie et appareils anciens et ouvre la première galerie consacrée à la photographie aux Puces de Saint-Ouen, qui sera ensuite transférée en 1998 dans le quartier de Saint Germain des Près. Ses documentaires en noir et blanc, portraits de célébrités et témoignages du Paris des années 60, de la guerre d’Algérie ou du premier Noël du mur de Berlin, ont fait l’objet de nombreuses expositions, notamment aux Rencontres d’Arles en 2009.

  • Stephen King (né en 1966, New York)

Stephen King est un photographe d’art et de paysage basé à Hong Kong dont les œuvres sont populaires pour leurs représentations picturales et méticuleusement composées du monde naturel. Les images de Stephen explorent à la fois les merveilles et la beauté de notre planète et ses photos saisissantes dépeignent la capacité du paysage d’être à la fois dramatique et serein. Stephen traite le monde comme sa toile et ses voyages l’ont emmené partout, du ciel au-dessus de l’Islande aux déserts de Namibie, en passant par les champs de lave d’Hawaï et la banquise du cercle polaire arctique.

 

  • Bogdan Konopka (1953-2019, Dynó, Pologne)

Né en Pologne et vivant à Paris, Bogdan Konopka était un photographe de voyage. De l’Europe à la Chine, Konopka photographie les villes qu’il visite ou habite. Qu’il s’agisse d’un fragment de nature, d’un tissu urbain ou d’un intérieur, les images de Konopka sont immédiatement reconnaissables au premier coup d’œil. Il n’y a pas d’événements dramatiques dans les photographies de Konopka, son appareil photo ne capte aucun « moment décisif ». Les fragments de réalité d’une qualité presque nature morte émergent d’un fond sombre. Utilisant des appareils photo grand format ou à sténopé, Konopka porte une attention particulière à la qualité de ses photographies. Ses tirages argentiques à la gélatine faits à la main sur papier chlorobromure, pour la plupart des tirages au contact de la même taille que le négatif original, atteignent la perfection. Son travail est collectionné par de grands musées (Centre Pompidou, Bibliothèque nationale de France, FNAC, Musée Carnavalet, Maison européenne de la photographie…)

 

  • Jacques Henri Lartigue (1894-1986, Courbevoie, France)

Connu pour ses photographies dynamiques de courses automobiles et de dames à la mode se promenant le long des promenades parisiennes, Jacques-Henri Lartigue s’est radicalement écarté de la formalité rigide qui caractérisait les premières photographies pour capturer des scènes joyeuses et insouciantes de loisirs bourgeois. Le travail de Lartigue a été largement sous-estimé jusqu’en 1963, lorsque le Musée d’art moderne a présenté une exposition de ses photographies qui a attiré l’attention de Richard Avedon. Né dans l’afffluence, Lartigue a documenté l’excitation des dernières années de la Belle Epoque avec un œil de vrille, prenant des photos candides des mésaventures de planeur de son frère casse-cou Zissou, un cousin dégringolant d’un scooter fait maison et des sauts intrépides du haut des murs. Photographe mondain des années 1920 aux années 60, il a photographié de belles et riches vacanciers sur la Côte d’Azur et au-delà. Sa sensibilité informelle et son utilisation du flou et du mouvement ont préfiguré l’esthétique de l’instantané de photographes ultérieurs comme Garry Winogrand et Lee Friedlander.

 

  • Takeshi Shikama (né en 1948, Tokyo, Japon)

Takeshi Shikama est né à Tokyo en 1948. Après une longue carrière de designer, Shikama s’est tourné vers la photographie et a commencé à créer des œuvres qui deviendront finalement « Silent Respiration of Forests ». La série a été publiée sous forme de livre par Toseisha, Tokyo, en 2008. Le travail de Shikama a été exposé internationalement au Japon, en Europe et aux États-Unis, et est conservé dans les collections permanentes de la Bibliothèque Nationale de France (Paris), Museet for Fotokunst Brandts (Odense, Danemark) et le Museum of Photographic Arts (San Diego). Il vit et travaille actuellement à Tokyo.

 

  • Willy Ronis (1910 – 2009, Paris France)

Willy Ronis est né le 14 août à Paris, dans une famille d’immigrants juifs de Russie et de Lituanie. En tant que jeune garçon, il a travaillé avec son père dans le studio de portrait de famille et a étudié le piano. Son amour de la musique et ses premiers travaux photographiques ont façonné la compréhension de Ronis de la composition. Étudiant initialement le droit à la Sorbonne, Ronis a repris l’entreprise familiale de photographie après que son père soit tombé malade. Il a finalement évité le portrait formel pour le photojournalisme en 1940. Ronis s’est enfui dans le sud de la France et est revenu à Paris en 1946 avec sa femme, Marie-Anne Lansiaux. Il rejoint l’agence photo Rapho et se fait connaître aux Etats-Unis grâce à ses commandes pour le magazine LIFE. Ronis est alors associé au grand groupe parisien de photographes documentaires, qui comprend Henri Cartier-Bresson, Brassaï, Izis et Robert Doisneau dans l’exposition « Five French Photographers » du MoMA, présentée en 1951. Les images créées par Willis Ronis capturent les plaisirs simples de la vie quotidienne. Pas du genre à se concentrer sur la souffrance, les photographies de Ronis sont souvent légères, remplies d’humour et pleines de compassion, incarnant le terme français : joie de vivre. Ronis a publié plusieurs livres et monographies de son travail. Comptant parmi les grands maîtres de la photographie du XXe siècle, Ronis a ses oeuvre dans dans les collections des grands musées et collectionneurs privés du monde entier. Ronis est décédé à l’âge de 99 ans le 12 septembre 2009 dans sa ville natale de Paris, France.

 

  • Sabine Weiss (1984-2021, Saint-Gingolph, Suisse)

Sabine Weiss, née en 1924 à Saint-Gingolph en Suisse, a toujours gardé une farouche indépendance et un besoin de se lancer à son compte. A dix-huit ans à peine, à une époque où être photographe n’était pas un métier courant, surtout pour une femme, elle s’envole pour assouvir cette passion en se rendant à Genève à bicyclette. Dans la capitale, elle fait son apprentissage auprès du photographe de studio Frédéric Boissonnas jusqu’en 1945, et peu après ouvre son propre studio. Mais une fois de plus, l’envie de voyager s’installe et après la guerre, Weiss s’installe à Paris pour aider Willy Maywald, le célèbre photographe de mode allemand. Là, elle rencontre son futur mari, le peintre américain Hugh Weiss, et elle commence à photographier en profondeur la vie quotidienne de la classe ouvrière parisienne. Ses premières années à Paris, elle travaille principalement en tant qu’indépendante, mais en 1952, elle est engagée par Vogue en tant que photoreporter et photographe de mode. Toujours à l’époque, Robert Doisneau découvre sa photographie et lui propose de rejoindre l’agence photo à tendance humaniste Rapho, ce qui lui permet de travailler et de voyager pour de nombreuses autres publications telles que Time, Life, Newsweek et Paris-Match.

 

We Love Paris
14 May until 4 June 2022, by appointment only.
The Loft
E.Wah factory Bldg, Wang Chuk Hang, Hong Kong.
www.bewephoto.com

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