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Art Paris Art Fair : la photographie au pays du matin calme !

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 « New photography in Korea » titre de l’ouvrage de référence (publié par la galerie Paris Beijing) incarne les aspirations de cette génération montante qui s’empare du medium pour accompagner les mutations d’une société prise entre tradition et modernité frénétique.Entre spiritualité, rapport à la nature, globalisation et techno-futurisme digital, le panorama est d’une grande émulation et les prix encore accessibles.

Bae Bien-U (RX galerie), l’un des plus grands photographes, incarne cette quête d’harmonie avec la nature. Sa résidence à Chambord qui ouvrait l’année France-Corée a donné l’occasion de croiser ses séries sur les arbres sacrés de son pays avec un regard singulier sur le prestigieux domaine français.Utilisant le format panoramique détourné, il ne se focalise que sur des détails écrasant le spectateur de ses portraits d’arbres. Le noir et blanc qui renvoie à la tradition de l’encre de chine ajoute à l’effet esthétique et théâtral.

Les paysages imaginaires de Won-Seoung Won (Paris Beijing) sont puisés dans ses souvenirs personnels et recomposés au numérique. Nostalgie d’une Corée rurale où elle a passé son enfance avant de se réveiller un matin, sa chambre envahie d’eau ! « My age of seven » une série qui sous une apparente tendresse cache une critique mordante sur les mutations en cours du paysage en Corée avec une urbanisation galopante.

Accueilli en résidence au Mac Val dans le cadre de l’année France- Corée, Kyungwoo Chun (Andres Thalmann gallery) a développé un projet de performances et d’installations avec le public, autour de l’humain et de ses émotions. Il a ainsi proposé à 49 agents de la voirie de Vitry d’imaginer les yeux fermés la personne qui leur manque le plus pendant leur journée de travail. « Most beautiful » titre du projet entend sortir ces personnes « invisibles » de leur uniforme de travail pour leur offrir la place d’un artiste.Avec « A day in Seoul » il s’agit de proposer à des inconnus de poser dans son atelier et de laisser la lumière du jour faire son oeuvre sur ses visages. Une ode au temps qui passe et donne une singularité à ces visages perdus dans la foule.

Joon Kim, Park Ryu Sook Gallery (et en projection sur la façade du Grand Palais) Saturation de couleurs et imaginaire débridé de ces corps superposés par le roi du tatouage, véritable phénomène et valeur montante. La peau est chez lui l’extension de la toile et le tatouage, encore tabou culturel dans son pays, un moyen d’extérioriser des objets de dérive consumériste. Tatouant son corps de marques de marques de prestige il en devient le propre esclave.Passionné de techniques numériques et plus particulièrement adepte du logiciel 3D Studio Max il nous offre en nocturne une vision reptilienne du matérialisme ambiant.

Col.l.age + Sho Jang et Min Kim, Paik Hae Young Gallery. L’oeuvre video projetée en majesté sur la façade sur une musique de Jiin Ko « Hypnagogia »expérience entre veille et sommeil, est inspirée du célèbre épisode du Rêve de papillon de Tchuang Tseu ou la parabole de la transformation des choses selon la philosophie bouddhique, encore bien présente chez ces jeunes créateurs.

FOIRE
Art Paris Art Fair
Du 31 mars au 3 avril 2016
Grand Palais
75008 Paris
France
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http://artparis.com

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