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AIPAD 2012 –James Danziger

Preview

Jour 1

Ce matin, je pars de chez moi comme on part en voyage. Loin.
Le nez collé à la fenêtre du taxi, je regarde New York défiler.
L’aventure commence maintenant.

Appareil photo, lentilles et cartes mémoire. Check.
Flash, piles et accessoires. Check
Trépied. Check
Enregistreur vocal et Iphone. Check

Chris Levine, Patrick Smith, Abelardo Morell, Andy Warhol, Fabian Miller, the Sartorialist, et bien sûr le blog THE YEAR IN PICTURES – C’est tout ce que je connais de Danziger Gallery. Ou Presque.
Je descends du taxi le plus élégamment possible avec mes 10 kilos de matériel photo et James est là, sur le trottoir en grande discussion avec un agent de la sécurité.
Il me fait signe d’entrer et de l’attendre à l’intérieur.
Il est 9 heures de matin ce jeudi 2 février, la galerie dort encore.
Je me faufile en silence dans cet espace que je n’ai vu qu’en tenue de fête. Rien ne bouge, le silence est total. La pénombre laisse juste entrevoir quelques grands tirages qui se réveillent à peine.
C’est intimidant, excitant, inquiétant cet entre-deux.
Je me balade sur la pointe des pieds au milieu des skieurs de Smith et des multiples Reines de Levine – Quel culot quand même ce boulot de portrait – j’adore… James me racontera plus tard que la Reine aime ces portraits mais que depuis ce shoot son entourage proche a compris l’intérêt de demander à voir les photos avant publication afin de les approuver ou pas… Il me raconte aussi que le photographe Chris Levine a aussi endossé le rôle de styliste de la Reine pour ce shoot – qui l’eut cru?

Soudain les spots s’allument chassant mes pensées et les mur-murs de la nuit.
James entre, m’emmène dans son bureau, me fait une place au milieu de dizaines de cadres en attente, s’assoit, sourit et se raconte…
Je garderai en mémoire le moment ou James me montre son choix de photo: un Mario Giacomelli de la série des prêtres.
Je garde l’humour et l’incroyable moment de cette image. Comme il dit, c’est juste frappant l’humeur de légèreté sur le point de devenir catastrophique qui plane dans cette image… Une ambiance proprement hallucinante. Il rit.

10 minutes plus tard je suis sur le trottoir, la tête pleine de cette histoire là et déjà curieuse de la prochaine.
Merci James
Cigarette. Check.

De la découverte de la photo à l’ouverture de sa galerie…
JD s’intéresse à la photo des l’enfance, prend des cours au collège puis se concentre sur l’écriture et l’art de l’interview aux lycée.
En 1975, avec un ami, il entreprend une série d’interview des grands photographes de l’époque : Elliott Erwitt – Yousuf karsh – Minor White – Imogen Cunningham – Cornell Capa – Arnold Newman – Lord Snowdon – Brett Weston
Ils en feront un livre : Interviews with Master Photographers.
Comme il dit, pour être un bon interviewer, il faut en savoir tout ou rien sur la personne que vous rencontrez…
Il décroche ensuite un travail à la Photographer’s Gallery à Londres, puis au London Sunday Times et magazine ou il remplace Bruce Bernard. Il y reste 7 ans. Tina Brown l’invite ensuite à venir travailler à New York pour Vanity Fair.
En 1990, il monte sa propre galerie en récupérant tour à tour les 3 espaces – galerie montées par Perry Rubenstein.

Son meilleur souvenir de galeriste…
Sa rencontre avec Robert Rigger.
A l’époque, ce dernier est illustrateur à Sports Illustrated et prend des photos comme image de référence pour ses illustrations.
Quand Pierre Galaci introduit James au travail de Rigger, celui-ci vit plutôt pauvrement dans un repère de surfer en Californie en rêvant qu’un galeriste vienne le chercher.
Ensemble ils montent une exposition à new York. Robert étant gravement malade, l’exposition prend une importance toute particulière pour lui.
Le jour du vernissage le directeur de l’équipe de Baseball de San Diego achète les 80 images disponibles.
Rigger meurt le jour de la fermeture de l’exposition.

Son pire souvenir de galeriste…
« Ca arrive une fois par semaine quand il faut retrouver un tirage ou un papier… »

Sa première photo achetée à titre personnel ou une photo qui a une importance particulière dans sa vie…
Un Mario Giacomelli de la série priests

Sur le mur de sa chambre…
La main de Goergia O’Keeffe par Alfred Stieglitz
Un dos de femme par Irvin Penn
Des pyramides de Sheila Metzner
Juste de l’autre coté du mur:
Deux Edward Weston de la série Nude on the Dunes.

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