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Yancey Richardson par Stéphanie de Rougé

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De ses premiers contacts avec la photographie à l’ouverture de sa propre galerie…

Yancey a découvert la photographie quand elle étudiait l’art grec antique. Elle explique que sa récompense, lorsqu’elle avait passé une journée entière à lire des manuels d’histoire de l’art, était de regarder des magazines de photographie dans la bibliothèque de son université (SMU Dallas).
En 1979, elle écrivit un essai sur la photographie comme langage universel, à une époque – dit-elle – « où elle ne savait pas grand chose », et elle se vit décerner une bourse au Whitney Museum de New York. Elle rappelle qu’avant les années 80, le Whitney ne collectionnait ni ne montrait de photographies. Elle convainquit le directeur de moderniser la collection du musée et passa une année à organiser les expositions de photographie.
En 1980, elle devint marchand d’art indépendant, achetant et vendant des travaux vintages et gérant des collections privées. Elle ne mit pas longtemps à réaliser qu’elle désirait également représenter des artistes vivants et les aider à bâtir leurs carrières. L’un des premiers avec lesquels elle travailla fut Alex MacLean, un photographe aérien. C’est à ce moment qu’elle réalisa qu’il lui faudrait un espace pour exposer les travaux de ses artistes, et elle ouvrit sa première galerie sur Broadway, dans le quartier de Soho, en 1995. Cinq ans après, elle déménagea pour un « entrepôt en béton tout juste restauré » dans Chelsea.

Un bon souvenir…

Yancrey a partagé quelques anecdotes avec moi mais ma favorite reste sa description des jeunes membres de l’AIPAD (Association of International Photography Art Dealers), en tenues de bain, jouant au volleyball dans la piscine d’un centre de conférence en Virginie où ils s’étaient réunis pour reformuler la mission de l’AIPAD. Elle rit et ajoute : « Nous avions beaucoup de réunions, et beaucoup d’alcool ! »

Une photographie qui a une importance spéciale dans sa vie…

Un portrait de sa fille Grace quand elle était âgée de 8 semaines, réalisé par Adam Fuss dans le cadre de sa série sur les bébés. Yancey connaissait Adam et aimait son travail et lui demanda s’il voudrait bien faire une pièce pour elle. Elle me dit que c’était un moment miraculeux dans sa vie, être maman à 42 ans, et elle voulait quelque chose de très spécial. Adam les invita, elle et sa fille, dans son studio pour une journée. Elle dit qu’elle était très reconnaissante à Adam de pouvoir prendre part à son processus créatif et très curieuse à son sujet, et aussi très excitée à l’idée de pouvoir voir le résultat final – lui plairait-il ? Sa réponse ne laisse aucun doute : « Je l’ai aaaadoré. L’image était sublime, ce n’était pas juste un portrait de mon enfant, elle communiquait quelque chose de bien plus important. »

Dans sa chambre…

Une œuvre sur 4 panneaux de David Hilliard, un Sally Mann, un Vik Muniz, et deux photographies noir et blanc d’elle et de son mari dans leur vingtaine.

Si vous étiez un photographe célèbre…

« Cindy Sherman – elle a toujours été capable de travailler pour elle-même et par elle-même… elle a eu une telle influence et un tel impact… son exposition au Moma était vraiment extraordinaire et elle a rendu clair le fait qu’elle était sans doute la femme photographe la plus importante de notre époque. »

Stéphanie de Rougé

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