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Trans Photographic Press : Guy Le Querrec : Kind of Color

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Les editions Trans Photographic Press publient Kind of Color, le livre des images couleur de Guy Le Querrec. Son éditeur Dominique Gaessler le présente ainsi :

De Jeune Afrique aux années Viva puis à Magnum, dans cette œuvre océanique initiée dans les années soixante faite de noir et blanc, Guy Le Querrec, a pratiqué la couleur pendant une vingtaine d’années. C’est à ce pan méconnu que cet ouvrage se consacre. On y retrouve cependant la même verve photographique et le même regard virtuose portés sur l’ordinaire et le quotidien

Quant au titre : « Kind of Color » est une évocation du jazz, si cher à Guy Le Querrec, et une allusion directe à l’œuvre de Miles Davis.

La couleur en intermittence

Il est de ces artistes qu’on admire dont on croit connaître tellement l’œuvre qu’on pourrait prétendre à se soumettre à n’importe quel test de reconnaissance. Comme dans un concours (à l’aveugle) de meilleur sommelier, je me sentirai volontiers incollable. Guy Le Querrec est de ces « crûs » là, qui avec ceux de sa génération a bousculé, dès les années soixante-dix, le paysage photographique en France. C’est à cette époque, en droite ligne d’une tradition du reportage, qu’une poignée de trentenaires impose un renouvellement du regard. Aux côtés de Claude Raimond Dityvon, Hervé Gloaguen, François Hers, Raymond Depardon et tant d’autres, ils se sont vite affranchis d’une histoire et de ses figures tutélaires, notamment en s’éloignant des rives strictes du reportage et de l’information pour revendiquer une photographie plus subjective qui délaisse la page imprimée pour conquérir les cimaises.

C’est « notre » Nouvelle vague ou « notre » Nouveau roman, c’est selon.

Cette histoire a bercé mon « entrée » en photographie, alors, quand en avril 2022, Guy Bourreau me parle des images en couleurs de Guy Le Querrec, il pique ma curiosité et ouvre le champ d’un terra incognita.

Rendez-vous pris autour d’une sélection de photographies, je confesse que la rencontre avec ces images inédites fut pour moi déroutante. D’emblée, je n’y reconnaissais pas totalement la « verve » photographique de Guy Le Querrec et j’étais dérouté par les couleurs elles-mêmes.

Un voyage à Redon, auprès des archives, m’a rassuré : j’y ai retrouvé le geste photographique, le style Le Querrec, les motifs et les sujets modestes, comme la couleur qui les accompagne et les dessine.

La couleur pour Guy Le querrec c’est une double colonne Bisley noire, tel un mausolée dans une niche de granit de son appartement breton, isolée de ses autres archives :un océan de plus de quarante mille planches contact noir et blanc, au milieu desquelles il vit. Ce sont Huit tiroirs de pochettes Panodia, des milliers de Kodachromes prises entre 1971 et 1990.

Une œuvre à part, intermittente.

Avec Guy Bourreau qui a réalisé une large présélection d’images, nous nous attelons à la resserrer, chacun l’œil rivé sur l’œilleton du compte-fils Schneider les planches défilent.

Nous sommes vite convaincus qu’un livre et une exposition s’imposent.

En quelques jours, nous nous accordons sur une cinquantaine d’images qui nous conduisent des rives de La Vilaine à celles du Niger, des rues de Shangaï aux manèges de la Foire du trône.

Ne nous y trompons pas, on ne trouvera nul exotisme de grand reportage dans ces images, seuls ces moments simples ou ordinaires du quotidien, glanés à la sauvette, fondant par ailleurs, cette œuvre foisonnante, singulière et immense dont ce livre se consacre ici, à un pan méconnu.

Dominique Gaessler

 

Trans Photographic Press
www.transphotographic.com

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