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Salamanca: Le Centre de la Photographie

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Centre de la Photographie de l’Université de Salamanque
20 ans d’histoire…

Toute collection d’art révèle, tout au long de sa constitution, un fragment d’histoire, qui est aussi, à sa manière, une ébauche de biographie. Que la collection soit publique ou privée, elle apparaît traversée par des questions aussi diverses que les critères de choix, les goûts ou les tendances du moment, les changements de sensibilité, les aléas du marché, le hasard d’une rencontre avec un artiste, les décisions de politique culturelle, etc. L’Université de Salamanque possède une collection d’art contemporain dont la caractéristique essentielle, qui, par ailleurs, la définit, est d’être fondamentalement constituée d’œuvres sur support photographique. Des photographies dont la réunion au sein d’une collection constituent un discours sur la culture photographique et, en même temps, sur l’art contemporain.

À l’origine de cette histoire, de cette biographie, il y a le Service d’activités culturelles de l’Université de Salamanque qui a fait le pari de se spécialiser en photographie dans le cadre de sa programmation d’expositions en 1992, au moment où s’ouvrait la première salle d’expositions de cette institution, la Sala de exposiciones de Patio de Escuelas. En faire une salle d’expositions posait des problèmes tant historiques que patrimoniaux. Il y avait des contraintes en matière de hauteur et d’éclairage, d’où le choix d’y exposer des œuvres sur papier, choix qui, par la suite, s’est porté vers le support photographique, donnant ainsi lieu à une programmation sans interruption d’expositions de photographie ces vingt dernières années, programmation qui se poursuit à l’heure actuelle.

Cette option, en termes de politique culturelle, a été prise à un moment stratégique favorable, puisque c’est au milieu des années 90 qu’a eu lieu, en Espagne, l’entrée de la photographie dans le champ artistique : galeries d’art, ARCO, centres d’art contemporain et musées, etc. Ce qui veut dire que la photographie sortait de son contexte trop limité, qu’elle se diffusait, qu’elle assimilait d’autres langages, que sa présence allait de soi dans les espaces artistiques et sur les marchés de l’art, bref, qu’elle avait une place de droit sur la scène de la création contemporaine. Dans un pays comme le nôtre qui avait accumulé retards et carences en matière de culture, la photographie entrait dans l’âge adulte. La volonté politique et un contexte favorable expliquent l’accueil qu’avait alors rencontré ce projet de monter des expositions de photos.

À partir de là, le choix a été fait de créer une structure qui expliquerait, concevrait et complèterait les expositions. Ce fut le Centre de photographie de l’Université de Salamanque où, en plus d’une programmation au long cours d’expositions, on a entrepris un important travail d’édition, avec une revue spécialisée (Papel Alpha. Cuadernos de fotografía), une collection de monographies de chacune des expositions ou des auteurs présentés dans le programme (collection Campo de Agramante) et une collection d’essais et d’études sur la théorie et la méthodologie de l’art, avec une attention toute spéciale pour le domaine de la photographie (collection Focus). Parallèlement, et en relation très étroite avec la ligne suivie dans les expositions, on a entrepris une politique d’acquisition d’œuvres, de préférence d’artistes qui étaient exposés.

Aujourd’hui, on en est là, avec un fonds photographique qui raconte l’histoire qu’il y a derrière. L’existence d’une telle collection, en fait, suppose également une responsabilité pour l’avenir : la conserver, l’articuler, la diffuser correctement et sans opportunisme, et, surtout, l’enrichir dans des conditions appropriées. Voilà quelle a été la tâche principale, ces deux dernières années, du Centre de photographie. On a revu et actualisé le catalogue, réalisé différents travaux de conservation et organisé une série d’expositions à partir de la collection à travers différents thèmes et concepts.

Cette collection de photos réunit plus de 400 travaux de plus d’une centaine d’auteurs, certains d’une importance internationale parmi lesquels Alberto García-Alix, Humberto Rivas, Chema Madoz, Bleda y Rosa, Xavier Ribas, Pierre Gonnord, Gregory Crewdson, Philip Lorca diCorcia, Bernard Plossu, Sarah Moon, Paul Seawright, Sarah Jones, Valerie Jouve, Per Barclay, Valentín Vallhonrat, Graciela Iturbide, Candida Höfer, Lynne Cohen, Gabriele Basilico, John Davies, Frank Thiel, Bill Henson, Alexander Timstchenco, Ruth Blees Luxemburg, Stephane Couturier, Dirk Braeckman, Milagros de la Torre ou Florence Paradeis, pour citer quelques grands noms.

Dans ce bref compte rendu de l’histoire du Centre de photographie de l’Université de Salamanque, il faudrait encore mentionner les Rencontres de Photographie et vidéo IMAGO, que le Conseil de Castille et Léon et l’Université de Salamanque ont organisées de concert de 1997 à 2002. Un ensemble d’expositions et d’ateliers de photographie et de vidéo qui se sont tenus annuellement, avec un format qui, dans une certaine mesure, rappelait celui d’un festival de photographie mais qui le dépassait tant du fait de son engagement pour la formation que pour le caractère monographique, au niveau thématique ou méthodologique, de chaque édition. Il s’agissait de faire jouer ensemble, au cours de ces rencontres, des auteurs de rang international, alors qu’ils étaient assez mal connus chez nous à cette époque, et des auteurs espagnols qui ont été les protagonistes et ont marqué le renouvellement du panorama photographique espagnol.

On peut dire, en résumé, que la trajectoire du Centre de photographie est parfaitement synchrone avec la pleine acceptation du médium photographique dans le domaine de l’art. C’est ce qui, pour une bonne part, nous a conduits à ne pas restreindre le cadre de notre intervention au pur domaine photographique mais au contraire à étendre notre compréhension de ce domaine à la création artistique contemporaine. Voilà quel a été notre pari, et notre propre discours en matière d’expositions, comme notre politique de publications en donnent foi. Certaines des étapes par lesquelles nous sommes passés nous ont conduits de l’esthétique du photo-reportage à l’actualisation du “style documentaire” à travers une remise en question des habitudes documentaires. Nous avons prêté une attention toute spéciale à la photographie mise en scène, qui avait connu son heure de gloire, son plus grand développement, dans les années 90 et aussi aux différentes expressions de la photographie plasticienne D’une certaine façon, nous avons voyagé, pendant tout ce temps-là, entre les deux rives de la photographie: entre information et « plasticité », entre document et art, entre le fait et le contexte.

Alberto Martín
Coordinador de programación del Servicio de Actividades Culturales
Universidad de Salamanca

Adaptation française : Institut Français de Barcelone

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Centro de Fotografía de la Universidad de Salamanca
20 años de trayectoria

Cualquier colección de arte construye a lo largo de su configuración un fragmento de historia, que es también, a su manera, un esbozo de biografía. Tanto si una colección es pública, como si es privada, aparece recorrida por cuestiones tan diferentes como los criterios de uno u otro tipo, los gustos o las tendencias de cada momento, los cambios de sensibilidad, las alteraciones del mercado, la casualidad del encuentro con un artista, las decisiones de política cultural, y casi cualquier otro aspecto que se nos ocurra. La Universidad de Salamanca cuenta con una colección de arte contemporáneo cuya característica esencial, que por otra parte la define, es estar constituida fundamentalmente por obras en soporte fotográfico. Esto es: fotografías, cuya reunión en una colección afirman un discurso sobre la cultura fotográfica y al mismo tiempo sobre el arte contemporáneo.

La historia, la biografía que hay detrás de este fondo fue la apuesta del Servicio de Actividades Culturales de la Universidad de Salamanca por una vía de especialización en fotografía dentro de su programación de exposiciones en el año 1992; en un momento en el que se abría la primera sala de exposiciones en la institución. Era la Sala de Exposiciones de Patio de Escuelas. Aquel espacio expositivo ofrecía algunas dificultades para la realización de determinadas exposiciones debido a su naturaleza histórica y patrimonial. Condicionantes de altura e iluminación, que llevaron a la decisión de orientar el espacio hacia la exhibición de obra sobre papel, orientación que poco después se decantó hacia el soporte fotográfico, dando paso así a una programación continuada de exposiciones de fotografía a lo largo de dos décadas, programación que se mantiene en la actualidad. Dicha opción en términos de política cultural se dio en un momento estratégico oportuno, pues a mediados de la década de los noventa se hizo definitivamente efectiva en nuestro país la entrada de la fotografía en el campo artístico: galerías de arte, ARCO, Centros de arte y Museos, etc. Aquello suponía que la fotografía salía de su estrecho contexto, que generalizaba y expandía su presencia, que asimilaba lenguajes, que aparecía con normalidad en los espacios y mercados del arte, en definitiva que accedía a un nivel de normalización en la escena de la creación contemporánea. Para la fotografía, en un país como el nuestro que aún acumulaba retrasos y carencias en materia cultural, supuso de algún modo la mayoría de edad. La voluntad política y la existencia de un contexto favorable explican la viabilidad que encontró aquel proyecto expositivo, en aquel momento. Con este presupuesto de partida se optó por construir un marco contextual que explicara, proyectara y completara la programación de exposiciones. Dicho marco fue el Centro de Fotografía de la Universidad de Salamanca, donde además de la realización de un programa estable de exposiciones, se emprendió una amplia labor editorial configurada por la edición de una revista especializada (Papel Alpha. Cuadernos de fotografía), una colección de monografías de cada una de las exposiciones o autores presentados en el programa expositivo (colección Campo de Agramante) y una colección de ensayos y estudios sobre teoría y metodología del arte, con especial dedicación al medio fotográfico (colección Focus). Paralelamente y en íntima conexión con la línea de exposiciones se comenzó una política de adquisición de obra, preferentemente de los artistas que formaban parte de las mismas.

Así se ha llegado a la realidad actual, con unos fondos fotográficos que cuentan la historia que hay detrás de ellos. De hecho, la existencia de una colección como ésta conlleva también una responsabilidad de futuro: conservarla, articularla, difundirla adecuadamente y sin oportunismo, y sobre todo seguir construyéndola en un contexto adecuado. Fundamentalmente, en los dos últimos años, esta ha sido la tarea central del Centro de Fotografía. Se ha revisado y actualizado la catalogación, se han realizado diferentes tareas de conservación, y se han organizado una serie de exposiciones a partir de la colección, revisando diversos temas o conceptos.

Esta colección de fotografía reúne más de cuatrocientas piezas de un centenar largo de autores, con presencia de importantes autores internacionales entre los que se encuentran Alberto García-Alix, Humberto Rivas, Chema Madoz, Bleda y Rosa, Xavier Ribas, Pierre Gonnord, Gregory Crewdson, Philip Lorca diCorcia, Bernard Plossu, Sarah Moon, Paul Seawright, Sarah Jones, Valerie Jouve, Per Barclay, Valentín Vallhonrat, Graciela Iturbide, Candida Höfer, Lynne Cohen, Gabriele Basilico, John Davies, Frank Thiel, Bill Henson, Alexander Timstchenco, Ruth Blees Luxemburg, Stephane Couturier, Dirk Braeckman, Milagros de la Torre o Florence Paradeis, por citar sólo algunos nombres de referencia.

Para completar este recorrido sucinto por la trayectoria del Centro de Fotografía de la Universidad de Salamanca hay que mencionar los Encuentros de Fotografía y video IMAGO, que la Junta de Castilla y León y la Universidad de Salamanca organizaron conjuntamente desde 1997 hasta 2002. Un conjunto de exposiciones y talleres de fotografía y vídeo celebrados anualmente, con un formato que en cierta medida remitía al de un Festival de fotografía pero que lo desbordaba tanto por su apuesta por la formación, como por el carácter monográfico, tanto a nivel temático como metodológico, que tenía cada edición. Se trataba de conjugar en aquellos encuentros la presencia de autores que formaban parte de la actualidad internacional, aún entonces mal conocida en nuestro país, y la presencia de autores españoles que fueron marcando y protagonizando la renovación del panorama fotográfico español.

Puede decirse, resumiendo, que la trayectoria del Centro de Fotografía a través de estas dos últimas décadas discurre en paralelo a la plena aceptación del medio fotográfico dentro del campo artístico. Ello nos ha llevado en buena medida a no estrechar nuestro ámbito de actuación hacia lo “fotográfico” sino por el contrario a expandir nuestra comprensión de lo fotográfico hacia la creación artística contemporánea. Esa ha sido nuestra apuesta, y de ello da cuenta nuestro propio discurso expositivo, así como nuestra política de publicaciones.
Algunos de las etapas por las que hemos transitado nos han llevado desde la estética del foto-reportaje a la actualización del “estilo documental” a través de un replanteamiento de los usos documentales; hemos prestado especial atención a la fotografía escenificada, que encontró su gran momento de auge y desarrollo en la década de los años noventa; y también a las diferentes expresiones de la fotografía “plasticienne” durante dos décadas. En cierto modo, hemos viajado durante estas dos décadas entre las dos orillas de la fotografía: entre información y plasticidad, entre documento y arte, entre hecho y contexto.

Alberto Martín
Coordinador de programación del Servicio de Actividades Culturales
Universidad de Salamanca

Centro de Fotografía
Servicio de Actividades Culturales
Universidad de Salamanca
Hospedería Fonseca
C/ Fonseca, 2
37002 Salamanca

Tlf. +34 – 923 294 480

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