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Planches Contact, festival de Deauville : Tremplin Jeunes Talents Planches Contact

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Comme toujours, une section importante du festival prévoit un soutien à la création avec l’attribution de résidences à quatre photo- graphes émergents. Sélectionnés par un jury présidé par Sarah Moon et composé de Sarah Moon, Philippe Augier, Lionel Charrier, Babeth Djian, Alain Genestar, Thierry Grillet, Julien Guerrier, Marin Karmitz, Anne Lacoste, Laura Serani, cette année Clara Chichin, Nadine Jestin, Manon Renier et Hugo Weber ont revisité Deauville, la côte et la campagne normandes, avec des approches allant du documentaire au portrait, à l’étude et à la mise en scène. La variété des démarches est respectée et soulignée par la présentation de leurs travaux au Point de vue.

Lauréate – Grand Prix du Jury 2020 Tremplin Jeunes Talents : Nadine Jestin

Flagrant délit d’émoi

Un travail autobiographique sur le thème des émotions aussi fidèles que volages, nous suivant partout, tout le temps. Nadine Jestin nous donne la couleur des paysages et la profondeur des expériences qu’elle vit au cours de la résidence.

« Le courage de la mise à nu. L’audace et les risques du métier. L’asphyxie et les autres facéties de l’esprit. L’ambivalence de la chance. La mélancolie de l’impermanence. Le doute et la constance. La peur du grand bain. L’espoir de la rencontre. La frustration du gazon. Le vague à l’âme d’un jour de brume. Le confort du coton. La confusion rose caméléon. La puissance de la filature. Voyager dans ses émotions au lieu de les fuir. En faire le tour, dessiner leurs contours.» Nadine Jestin

« Rien ne me destinait à la photographie, si ce n’est ces appareils photos offerts au fil de ma vie par les gens qui comptaient. C’est au tourisme que je consacre mes études et mon premier chapitre professionnel pendant douze ans.

Lorsque l’appel de l’image s’est fait trop fort, j’ai changé de trajectoire, armée de mon envie et d’un CAP photo obtenu sur le tard. J’ai intégré la plateforme Hans Lucas en 2017. Depuis quatre ans, je me consacre entièrement à la photographie.

Entre contorsions et découvertes, je dessine mon approche photographique. Elle se construit autour du récit autobiographique (textes et photos) et de la poésie dans l’ordinaire. La photographie est pour moi une forme d’exutoire autant que de partage. Je me plais désormais à voir mes photos prendre vie sur différents supports : livres, objets photographiques et tirages fine art sous cadres anciens. J’ai 39 ans, je suis brestoise et après un long passage à Paris, je vis désormais à Marseille. »

 

Et aussi au programme

Mathias Depardon / Being yourself is the best revolution

Mathias Depardon, plus habitué à couvrir tensions et conflits, raconte, au travers de ses rencontres, cet étrange et subtil entre-deux, entre la fin du confinement et les débuts du déconfinement. Après avoir traversé pour Libération la France confinée, il a suivi pour le festival la jeunesse de Deauville et celle qui a rejoint sa plage pour un grand bol d’air après deux mois d’enfermement. On sent la joie de se retrouver, le besoin de mouvement et une explosion d’énergie positive, assez «contagieuse». L’exposition en grand format est présentée dans un nouveau lieu, L’embarcadère.

 

Philippe Chancel / Si Deauville

Philippe Chancel, aux prises avec une sorte de hors-série de son travail au long cours, Data Zone, s’est immergé dans une ville/décor et dans le paysage alentour, afin de mener une enquête au-delà des apparences. En ressort un portrait inédit et fascinant de Deauville et des alentours, exposé en grand format sur la promenade qui relie la ville à la plage.

 

Nikos Aliagas / Le jeu est un autre

Nikos Aliagas, fidèle à son image, a investi la ville comme un tourbillon, avec son enthousiasme, sa curiosité et sa photographie tournée vers les autres. Résultat : une galerie de portraits inattendus de figures populaires à Deauville et à Trouville, d’enfants, de personnes saisies dans les rues, de rencontres, présentés dans le square et le hall du mythique hôtel Normandy.

 

La fondation photo4food

Une nouvelle installation prend place aussi sur la plage grâce au nouveau partenariat avec la jeune fondation photo4food engagée sur deux fronts : la promotion de la photographie et la lutte contre la pauvreté. Ainsi quatre photographes, Charlotte Bovy, Thomas Dhellemmes, Letizia Le Fur et Anaïs Tondeur, invités également en résidence durant l’été, enrichissent la program- mation du festival. Une vente aux enchères de photographies au profit de la Croix- Rouge régionale se tiendra le 23 octobre à Deauville et sur le site de Drouot.

 

Le festival hors les murs

pour la première fois Planches Contact est présent au même temps en dehors de Deauville :

Low Season dAlisa Resnik à la Leica Gallery

Le travail réalisé à Deauville par Alisa Resnik, invitée 2019 du Festival, est présenté au Leica Store fabourg Saint-Honoré à Paris du 9 octobre 2020 au 10 janvier 2021.

Entre deux mers de Nikos Aliagas chez Initial Labo

En écho au festival et à l’installation à l’Hôtel Le Normandy, l’exposition de Nikos Aliagas est présentée dans la galerie d’Initial Labo, à Boulogne du 3 au 28 novembre.

 

Planches Contact, direction Laura Serani, coordination Camille Binelli. Production Les Franciscaines / Mairie de Deauville

Planches Contact, festival de Deauville

jusqu’au 3 janvier 2021

https://planchescontact.fr/fr

 

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