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Pietro D’Ambrosio

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Gaïa – Texte par Clara D’Ambrosio

Gaïa se balançait voluptueusement, accompagnant de ses mouvements gracieux la mélodie des merles et le chant des cigales.

La chaleur calabraise enveloppait sa dépouille, et sa peau sèche avait soif de cette rosée qui attendait depuis trop longtemps.

Il aimait se laisser toucher par les troupeaux qui, avec respect et vénération, se nourrissaient de sa chair et labouraient lentement mais d’un pas sûr ses hanches, accueillantes et maternelles.

La chaleur avait changé ses vêtements. Il sentait l’arrogance du temps qui passait sur ses épaules, puisque le vert luxuriant des prairies printanières avait fait place à une sécheresse dorée éblouissante.

Cette robe la rendait éthérée.

Pourtant, ni les corbeaux d’auge, ni les génisses gestantes n’avaient osé interrompre cette danse ancestrale et divine, mais une autre créature, loin d’être révérencieuse, força à elle-même cette déesse autrefois indomptable, rendant ces hanches stériles, autrefois vitales et accueillantes. .

La mélodie des corbeaux et des créatures qui s’attardaient le long de sa silhouette a été remplacée par le grincement ferrugineux des tracteurs qui l’ont dépouillée de sa robe de lumière.

Il ne restait plus qu’une froide nudité et un silence assourdissant.

Clara D’Ambrosio

 

Pietro D’Ambrosio
Pietro D ‘Ambrosio (@pietro_dambrosio_fotografo) • Foto e video di Instagram

 

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