C’est en 2004 que l’histoire des Bichos à vue le jour avec mon ex-associé Mario Pignata Monti disparu beaucoup trop tôt.
» LOS BICHOS »
Expression familière d’Argentine, difficilement traduisible car elle désigne aussi bien un insecte qu’un taureau, une femme, un mec ou un gamin. Chaleureuse si l’on veut ou décapante a sa façon. Un « Bicho » se rapproche des bébêtes, héros d’un show télévisuel. A différence des lois de la nature, leur gestation se fait en trois temps :
– LA COLLECTION
Nous avons commencé à mettre de côté des plantes, des fleurs, des bouts de végétaux avec des formes intéressantes.
Nous avons ramassé au fil de nos différents voyages au Japon, Argentine, en Bourgogne, Champagne, et même a Paris… À la fin de l’exposition « Brésil » , nous avons pu faire notre récolte !
Avec le temps, les amis, la famille, des fleuristes, se piquent au jeu en nous trouvant des spécimens intéressants.
Des employées d’un jardin public de Paris nous ont même permis des « coupes sauvages » à condition d’anticiper l’arrivé des badauds.
C’est cet herbier qui constitue « la collection ».
– LA PRISE DE VUE
Chaque élément est photographié dans notre studio avec des angles de vues et des lumières différentes qui vont mettre en valeur leurs particularités.
Texture et matière sont nos « obsessions ».
Plus de 700 photographies sont ainsi devenues nos sources d’inspiration comme les couleurs sur la palette d’un peintre.
– LA COMPOSITION
La maquette initiale est un collage numérique vif, intuitif presque gestuel.
Suit un lent travail de maturation: ajouter une touche par ci, arrondir un angle, changer un élément, modifier une couleur, laisser reposer un jour… ou des mois.
Cette ainsi que la gestation aléatoire mène à terme la dure naissance d’un « Bicho ».
