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PhotoVille 2012: Le nouveau story-telling

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PhotoVille a commencé intensément, avec une installation caniculaire et un vernissage orageux. Des extrêmes climatiques qui ont prouvé, combinés avec une audience chaleureuse, la convivialité de la première édition du festival. Plusieurs expositions, outre leur qualité visuelle, profitent de leur environnement : un espace métallique de quelques mètres carrés associé avant tout au transport de marchandise. Si certaines restent assez classiques, d’autres explorent les possibilités scénographiques. Parmi les meilleures, toutes raisons confondues, « Cruel and Unusual  » présentée par Noorderlicht et dont la qualité et la diversité des travaux sont une raison de regretter la possible disparition du festival hollandais ; Sigrid Viir, installée dans des chevalets qui donnent un caractère tridimensionnel aux situations burlesques que la photographe estonienne met en scène ; « China’s Rat Tribe », de Sim Chi Yin, sous la direction de la Fondation Magnum, reconstituant en grandeur réelle un appartement exigu dont Beijing regorge. La Fondation Magnum présente également « No place like home: Foreclosure in America », de Bruce Gilden, recréant l’une des nombreuses maisons abandonnées suite a la crise du logement aux Etats-Unis. L’installation est complétée par un dispositif visuel et sonore associant les commentaires et planches contacts du photographe. Une introduction intime – et paradoxale de la part d’un auteur qui clame que les deux choses a ne pas faire en public sont manger du homard et montrer ses planches contacts – au sujet principal du festival : le nouveau story telling. Entre fiction et réalisme, photographie, nouveaux médias et outils interactifs, chacun définit son langage dans un contexte de possibilités a explorer, proposant des vision personnelle d’un modèle qui ne cesse de se modeler, hésitant entre tendances et nouvelles formes durables, et s’éloignant des frontières dépassées érigées il y a plusieurs décennies entre art et photojournalisme, photo et vidéo, grand public et audience avertie. Pour leur diversité d’approches, les discussions de dimanche – Ed Kashi, Lori Grinker et Jessica Dimmock d’une part, et Matthieu Rytz, d’AnthropoGraphia d’autre part – étaient inspirantes. La date limite de l’appel a projet de l’association canadienne est d’ailleurs repoussé et ouvert jusqu’au 1er juillet.

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