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Paris Photo 2011 –Revue Noire (France)

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Présentation
Revue Noire avec ses 20 ans d’éditions et d’expositions, a ouvert les portes de sa maison aux professionnels et au public depuis maintenant une année.  La MAISON REVUE NOIRE montre dans l’immédiateté et la légèreté, les productions contemporaines de toutes natures des artistes, concepteurs, fabricants de forme d’Afrique et du monde entier.  Galerie-librairie à Montparnasse, proche de la rue Daguerre et des fondations Cartier-Bresson et Cartier.

Comment se porte la photographie aujourd’hui ?
Tous les champs de la création ont été abordés par Revue Noire : des arts plastiques – 2000 artistes – à la littérature – 500 écrivains – en passant par le cinéma – 200 cinéastes -, les arts vivants – 350 artistes – ou le design et la mode – 100 stylistes -. Et bien sur la photographie – 700 photographes -. S’il est un domaine où Revue Noire a joué un rôle de pionnier c’est bien dans le domaine de la photographie où tous les professionnels de la photographie tant en France qu’à l’étranger affirmaient en 1990 qu’il n’y avait pas de photographes africains. Aujourd’hui grâce à la publication risquée des travaux de jeunes photographes mais aussi des oeuvres de précurseurs, Revue Noire entend contribuer à la reconnaissance d’un art tout en faisant prendre conscience de la valeur d’un patrimoine photographique africain à constituer et conserver.

« Avec les années 2000, les acteurs se multiplient autour d’un souci moins militant, tandis que le marché de la photographie en général explose. La photographie africaine s’y inscrit néanmoins seulement autour de quelques rares photographes africains noirs, comme Seydou Keïta, Malick Sidibé, Samuel Fosso, Zwelethu Mthethwa et quelques autres, probablement parce que le marché ne peut pas en intégrer beaucoup plus. Dans ce paysage, il est intéressant de noter que les photographes occidentaux continuer à photographier l’Afrique avec les mêmes critères. L’exotisme est devenu urbain, alors qu’il n’était que rural, avec ses peuples « nus et fiers aux cultures ancestrales et magiques ». Sam Haskins et Peter Beard s’en sont joués, mais jusqu’où le jeu était-il conscient ? Dans une vision plus profonde, Pierre Verger ou Georges Rodger à une époque, et plus près de nous, Sebastião Salgado ou Philippe Bordas ne s’en sont pas satisfaits, même si leurs photographies restent orientées vers la découverte de la complexité et de l’humanité du continent à l’adresse de leur propre sensibilité comme
du public non africain.
Pendant ce temps-là, en Afrique, des centaines de photographes-vidéastes prennent la relève et parlent de leur monde intérieur, de leurs paysages et de leurs congénères qui aspirent à vivre le monde d’aujourd’hui en étant ce qu’ils sont. Ils utilisent non seulement la photographie, mais aussi la vidéo dans une dimensions artistique affirmée, comme Alain Polo (1985), à Kinshasa, dont les autoportraits expriment le vertige de ses interrogations ; Patrice Félix Tchicaya (197-), originaire du Congo, aux portraits immobiles qui ne le sont pas ; Joël Andrianomearisoa (1977), à Antananarivo, aux garçons dans les ombres de la nuit ; le Camerounais Achilleka Komguem (1973), au même titre que le travail photographique de Moshekwa Langa (1975-), qui ne peut être abordé qu’en tant que plasticien, et ceux de Pascale Marthine Tayou (1967), Penny Siopis (1953) ou Jack Beng-Thi (1951).
La vidéo a fait son entrée dans les années 1990 avec les premières images numériques, et depuis 2000 grâce à son accessibilité tant financière que technique. Ainsi Rina Ralay-Ranaivo (1984), à Madagascar, dont les premières oeuvres furent réalisées à partir;d’un téléphone portable ; Ingrid Mwangi (1975), née au Kenya ; Andrew Esiebo (1978) et Isoje Iyi Eweka Chou (1976) au Nigeria ;;Thando Mama (1977) et Riason Naidoo (1970) en Afrique du Sud, GuyWouete (1980) au Cameroun, que les Rencontres de Bamako ont révélé. Pour nombre de photographes et plus encore de vidéastes, la démarche est devenue pleinement artistique (probablement avec des visées de public plus international). Nous sommes loin des photographes de portrait en studio ou en extérieur. Parmi ces artistes, se considérant comme tels, on peut citer Sammy Balogi (1978), à Lubumbashi, et ses collages d’images revisitant l’histoire de son pays ; Mohamed Camara (1983-) et l’intimité des intérieurs maliens ; Uche Okpa Iroha (1972) au Nigeria ; en Afrique du Sud : Jodi Bieber (1967), Zanele Muholi (1972) et son engagement auprès des homosexuelles de Durban, Nontsikelelo Lolo Veloko (1977) et ses fashion victimes africaines. Ils perpétuent une tradition récente totalement plasticienne, plus observable chez ceux qui sont sortis de leur pays comme l’un des plus engagés et bouleversants, le Nigérian Rotimi Fani Kayodé (1955-1989), mort du sida à Londres à l’âge de 34 ans »

Extrait de « Photographie africaine: du militantisme à la reconnaissance », par Pascal Martin Saint Leon et Jean Loup Pivin
Art Press, Novembre 2011

Jean Loup Pivin et Pascal Martin Saint Leon sont architectes et fondateurs de Revue Noire en 1990 (avec Simon Njami et Bruno Tilliette). Pascal Martin Saint Leon est directeur artistique de la maison d’édition, Jean Loup Pivin, directeur, éditorialiste. Ils ouvrent en 2010 la galerie Maison Revue Noire pour promouvoir les artistes et photographes émergents d’Afrique et du monde. En tant que commissaires et scénographes, ils ont réalisé réalisé de nombreuses expositions et créé la biennale des images du monde PhotoQuai pour le musée du Quai Branly, à Paris, en 2007. En tant qu’architectes, ils ont notamment réalisé le Musée national du Mali en 1981, agrandi en 2002.

Artistes exposés
Daniel Attoumou Amicchia, Joël Andrianomearisoa, Cornelius Augustt Azaglo, Bobby Bobson, Mama Casset, Jean Depara, Dorris Haron Kasco, Philippe Koudjina, Alain Polo, Fani-Kayodé Rotimi, Abdourahmane Sakaly, Malick Sidibé, Patrice Felix Tchicaya, Pierre Verger

Revue Noire
Stand : A43

8, rue Cels
75014, Paris France
T. +33 (0)1 43 20 28 14
F. +33 (0)9 72 12 68 00

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