Présentation
Galerie d’art, fondée début 1985, essentiellement consacrée à l’oeuvre photographique dans ses développements les plus actuels comme au fil de l’histoire de l’art des 19e et 20e siècles. Sa politique d’expositions (5 à 6 par an) surtout dédiées à un seul artiste mais parfois à des explorations thématiques pointues (accompagnées de textes d’analyse), sa participation aux grandes foires d’art en France et à l’étranger, la réputation de ses collections d’épreuves anciennes (vintages) au sein du marché international, une alliance rare et fidèle avec les artistes qu’elle représente, lui ont permis d’affirmer depuis plus de vingt-cinq ans la prépondérance de son action en faveur de ce médium et le rayonnement culturel de la galerie.
– Œuvres majeures et découvertes exclusives :
Années 1850-70 en France,
Années 1920-50 en Europe.
— Artistes contemporains internationaux : 1970 à nos jours
° Enjeux et formes d’une nouvelle modernité chez les photographes.
° Œuvres d’expression photographique et projets transversaux d’artistes pluridisciplinaires.
Comment se porte la photographie aujourd’hui ?
Qu’en est-il maintenant après 27 ans d’activité en tant que galerie proche du Centre Pompidou ?
La chèvre est toujours attachée au même piquet, et obstinément aux mêmes valeurs, à savoir : quelle qu’en soit l’époque, la photographie comme oeuvre, produite dans des finalités artistiques, à considérer comme objet esthétique, vecteur d’invention de formes, nécessairement liée à un projet visuel, qu’il soit conceptuel, documentaire ou relève de l’imaginaire. Cela signifie que la photographie réduite à de l’imagerie n’est pas en face de mes préoccupations, que j’ai une certaine indifférence à la valeur de témoignage qui caractérise le reportage authentique tout en le respectant, et aussi que les images relevant de la surface décorative pour salon ou bureau me demeurent étrangères.
Qui dit chèvre dit loup, et si ceux d’autrefois bloquaient l’avènement d’un marché à la photographie par leur ignorance et leur condescendance, les loups actuels fomentent bien d’autres types de dangers. La rigueur et le savoir qui présidaient aux origines du commerce et de la collection de photographies ont trop souvent laissé la place à des appétits moins sélectifs, plus immédiats, et aux rouages d’un grand business où toutes les facilités sont bonnes à prendre, ou pire, à susciter, y compris auprès des producteurs d’images, souvent trop vite qualifiés d’artistes.
La photographie, ou plutôt n’importe quelle photographie, est devenue un produit consommable à lecture rapide, un placement spéculatif ou un phénomène de mode plus très loin de la vulgarité. Le marché s’est bodybuildé à outrance dans une confusion des genres et des valeurs plutôt effrayante pour ceux, qu’ils soient marchands, collectionneurs ou théoriciens, qui en ont accouché 30 ans plus tôt dans la sagesse, l’exigence, la patience, la culture, et l’authenticité du désir partagé. Comme ce n’est pas ici le propos de développer ces évolutions de statut, de contexte, d’éthique, vécues par la photographie, ni celle de la nature des regards portés sur elle, je n’en dirai pas plus.
Extraits d’un texte d’humeur de Michèle Chomette prononcé lors de conférence.
Artistes exposés
Pierre Jahan et Robert F. Hammerstiel
Galerie Michèle Chomette
Stand : D47
24, rue Beaubourg
75003, Paris France
T. +33 (0)1 42 78 05 62
F. +33 (0)1 42 72 62 05
