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« On Feminism », numéro d’hiver d’Aperture

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Le numéro d’hiver d’Aperture, On Feminism (“Sur le féminisme”), paraît à un moment où le pouvoir et l’influence des femmes sur la scène mondiale sont irréfutables, et où l’idée même de genre est au cœur des discussions sur l’égalité dans le pays et le monde entier. On Feminism se centre sur les dialogues intergénérationnels, les débats, et les stratégies du féministe dans le domaine de la photo, considérant l’énorme contribution d’artistes dont l’œuvre montre ou interroge la représentation des femmes dans les médias et la société. A travers plus de cent ans de photos et d’images, On Feminism souligne la façon dont la photo a façonné le féminisme autant que le féminisme a façonné la photo.

Le numéro inclut une table ronde à laquelle ont participé des conservateurs de Paris et New York portant sur les photographes modernistes de l’entre deux guerres, de l’avant-garde féministe des années 1970 (Nancy Princenthal), de la politique contestataire et visuelle (Eva Diaz), de l’érotique lesbienne comme rébellion critique (Laura Guy), de l’abstraction (Eva Respini), des différentes visions du féminisme trans (Julia Bryan-Wilson), et des icônes féministes noires (Renée Cox), avec également des contributions et portfolios de Farah Al Qasimi, Jennifer Blessing, Zackary Drucker, Catherine Morris, A.L. Steiner, Zanele Muholi, Yurie Nagashima, Elle Pérez, Laurie Simmons, Cosey Fanni Tutti, Gillian Wearing, et bien d’autres encore.

En préface on peut lire : « Plus de cent ans avant que Laura Mulvey ne crée le concept de ‘regard masculin’ dans les années 1970, des pionnières de la photo comme Julia Margaret Cameron, Virginia Oldoini ou la Comtesse de Castiglione, étaient pleinement conscientes de ce que voulait dire être auteur de sa propre image. L’abolitionniste Sojourner Truth a distribué son portrait pour défendre la liberté. « Je Vends l’Ombre pour Financer la Substance », indiquaient ses cartes de visite. Un médium capable de décrier les notions de genre et d’identité peut être brandi comme le moyen d’une expression de soi et d’une transformation personnelle. Comme l’écrit Julia Bryan-Wilson dans l’ouvrage : «  Les femmes photographes ont longtemps été fascinées par les structures du genre – son côté théâtral, ses stéréotypes – pour mieux les faire exploser. »

Le numéro se centre sur les dialogues intergénérationnels, les débats, et les stratégies du féministe dans le domaine de la photo, considérant l’énorme contribution d’artistes dont l’œuvre montre ou interroge la représentation des femmes dans les médias et la société. Animé par les diverses discussions avec les contributeurs, mais aussi avec une large gamme de critiques et d’universitaires spécialistes de l’art féministe, ce numéro paraît à un moment où l’idée même de genre est au cœur des discussions sur l’égalité et où le pouvoir et l’influence des femmes sur la scène mondiale sont irréfutables.

Les aspirations et les exigences des mouvements féministes ont considérablement évolué. Il y a un siècle, les femmes luttaient pour avoir le droit de vote. Aujourd’hui, elles ont intégré la classe dirigeante en politique et dans le monde des affaires. Les célébrités ont repris le flambeau du féminisme populaire, tandis que les mouvements de défense des femmes sont de plus en plus visibles dans le monde entier. Mais la lutte se poursuit. Beyoncé a rencontré un succès commercial avec son album visuel provocateur Lemonade, mais au Pakistan, la star des réseaux sociaux Qandeel Baloch a été tuée pour s’être exprimée sur Instagram. L’actrice trans Laverne Cox orne la couverture du Time, mais certains trans restent chaque jour confrontés aux menaces violentes, depuis Detroit jusqu’à Johannesburg. Pour la photographe et activiste Zanele Muholi, qui consacre son travail aux femmes LGBT, la photo est un moyen de consigner la vie, de conserver une preuve de l’existence.

Si les artistes de ce numéro n’abordent pas explicitement la question de la politique féministe – dont la définition varie d’ailleurs largement – ils sont tous, à leur manière, concernés par le regard porté sur les femmes dans les arts, la société, la mémoire collective. Leur œuvre souligne la façon dont la photo a façonné le féminisme autant que le féminisme a façonné la photo. Pour donner un aperçu des mots et des images qui suivent, Aperture a demandé à six artistes de premier plan ainsi qu’à des intellectuels de décrire ce qui compte aujourd’hui en photo et dans le féminisme. Voici ce qu’ils ont à dire.

 

Aperture Magazine #225, hiver 2016 – On Feminism

24,95 $

http://aperture.org

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