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Mois de la Photo 2014 : Byung-Hun Min à la Galerie Particulière

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Une invitation à la contemplation, un moment suspendu dans nos vies agitées : c’est l’impression prégnante que laisse l’exposition à la galerie Particulière du Coréen Byung-Hun Min, ce grand photographe autodidacte, né à Séoul en 1955, dont les œuvres sont présentes dans les plus grandes collections mondiales. Ses somptueuses photographies, toujours dans un noir et blanc aux nuances de gris subtilement dégradées, ne sont jamais recadrées, mais parfois retravaillées lors du développement. Deux séries complémentaires occupent ici chacun des deux espaces de la galerie.

Dans la première, Byung-Hun Min capte le paysage nébuleux de la Corée du Sud, autour de Séoul où il habite toujours. La nature est son sujet : il en rend l’essence d’une manière très pure, qui rappelle la peinture romantique et l’art traditionnel coréen tout en exaltant l’émotion d’un instant saisi. Une montagne tremblante émerge au-dessus des nuages, des branches délicates sont suspendues devant un fond de brume, une étendue d’eau miroite faiblement, un bois enneigé devient féérique, les plantes sont ciselées comme des pièces d’orfèvrerie, le brouillard dévoile les contours d’un arbre, les ciels acquièrent une qualité douce et vaporeuse… Les images minimalistes de Byung-Hun Min, très peu contrastées, presque voilées et pourtant très détaillées, renvoient à un monde intact, préservé de l’intervention humaine : une nature patiemment observée, vécue et sublimée. De l’ensemble émane une sérénité et une profondeur propres à l’acception du temps qui passe, à une méditation marquée par le passage des saisons.

On reconnaît dans les portraits, présentés dans l’autre espace de la galerie, la même évanescence pénétrante que dans les paysages, le même jeu mystérieux entre abstraction et réalisme. Nues et féminines, les silhouettes en mouvement surgissent souplement du grain du papier, se fondent dans l’ombre qui les entoure, alors que les gris plus pâles des corps et les noirs des chevelures en dessinent les courbes. Ambigües, mélancoliques, troublantes et sensuelles, elles introduisent une distance avec le modèle, une interrogation : apparition, disparition ?

EXPOSITION
Dans le cadre du Mois de la Photo
Byung-Hun Min
River & Portrait Series
Jusqu’au 4 janvier
2015
La Galerie Particulière
16 & 11, rue du Perche
75003 Paris

http://www.lagalerieparticuliere.com

 

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