Rumi écrivait: «Ce que vous cherchez vous recherche » et j’ai découvert que cela était vrai. Les énergies se connectent à travers le temps et l’espace et les connexions sont faites. Cela peut sembler étrange, extraordinaire, je veux dire. Les communications numériques augmentent les chances de rencontre au-delà de notre portée. À un moment, il s’agissait de la théorie du chaos, où le peu probable finissait… par arriver. La photographie reste au centre de cette dialectique.
Les images nous racontent une histoire, elles nous offrent un destin, les artefacts de la vie sont réels, et en effet, tout cela se passe comme nous l’avons vu. Nous prenons des photos, nous les imprimons, les envoyons, les mettons en valeur sur n’importe quel support. Nous voulons conserver notre mémoire, des souvenirs, des choses que nous pouvons retenir longtemps après que nous les avons vus. Ils référencent nos vies de nouveau et de manière que nous ne considérions pas toujours que nous sommes en face d’eux.
Ce qui rend la photographie si forte, c’est son appel populaire. La caméra d’un téléphone cellulaire est devenue le moyen le plus présent pour capturer la réalité telle qu’elle se passe. C’est à la fois un appareil photo et un téléphone, c’est comme le beurre de cacahouètes, deux choses qui fonctionnent ensemble comme par magie. Nous pouvons transmettre des photos de la façon dont nous avons transmis nos voix. Aujourd’hui, nous parlons en images. Nous pouvons atteindre le temps et l’espace et nous connecter avec les gens de tant de manières bien au-delà du commun, c’est… une source d’inspiration.
Le septième jour de chaque mois, le téléphone de Beth Lilly sonne. Elle s’arrête et elle répond. La personne à l’autre bout du fil demande une lecture. Lilly prend trois photos de là où elle se trouve, les envoie aux correspondants, et ils répondent avec leurs questions. Cela nous donne The Oracle@WiFi (Kehrer verlag), une collection de questions et réponses d’une manière encore jamais vus auparavant.
