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Michel Kirch

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Le travail du photographe-plasticien Michel Kirch aborde depuis une dizaine d’années les questions de notre « être au monde ». La série Climats interroge spécifiquement l’avenir de notre présence au sein du réel dans le contexte des bouleversements climatiques à venir.
Par un travail d’anticipation, Michel Kirch nous dévoile nos modalités d’existence dans un « après » :
‘‘Le réchauffement climatique est en marche et l’action humaine pour l’enrayer semble illusoire… Soit il est trop tard, soit les intérêts à court terme sont trop puissants, soit le phénomène dépasserait le pouvoir de l’homme.
Des responsables religieux tentent de récupérer la possibilité apocalyptique tandis que les scénarios les plus divers fleurissent à tout vent : parfois réjouissants, comme l’olivier migrant en région parisienne, parfois troublants comme le Champagne désormais exploité en Cornouailles, souvent angoissants comme l’arrêt du Golf Stream.
J’ai voulu exprimer ces fantasmes visuellement. Comme pour conjurer l’angoisse à venir. Ainsi que l’annonçait Nietzsche : « Le cadeau de la mort, c’est qu’on n’a plus à mourir…» … Et comme la Beauté semble indissociable de l’Univers, des harmonies s’organisent, des paysages apparaissent. Voilà, c’est arrivé, et les survivants contemplent la nouvelle Création avec l’espoir d’une aube féconde…
Ce qui pourrait s’intituler « Esthétique d’une catastrophe à venir » est en réalité une vieille histoire. De tous temps les cataclysmes ont façonné l’histoire et la géographie. Mutations lentes ou rapides, désastres provoquant l’extinction d’espèces et l’apparition d’autres. C’est pourquoi j’ai souvent introduit dans ce travail les vestiges d’autres destructions, érosions, disparitions, comme les témoins d’une histoire infinie. Ils sont aujourd’hui les balises d’une catastrophe dont ils ne sont pas les vestiges directs. En ce sens une seconde vie leur est proposée…’’ Michel Kirch
Comme l’écrit Christian Noorbergen à propos du travail de Michel Kirch « Dans les moments de crise où la culture enfin se dénoue, l’art des hauteurs assèche les sources des concepts trop installés, effondre les bases de la représentation, et sans renier le sens, en montre les limites et s’ouvre au non-sens. La source créatrice porteuse d’effets d’art est alors l’impensable, voire l’impossible. »

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