Pierre de Fenoÿl ne cherche pas un style, il saisit ce qui n’a pas de contenu et cela fait du bruit. Cette musique nous attire, elle tente de fixer l’infini, un battement évanouissant. Cette pulsation du hasard fascine, lui-même écrit : “On reçoit une photographie, on ne la prend pas, car on photographie toujours avec le hasard.” Il a interrogé l’identité de ce hasard, lui a donné une forme qui fait que l’on peut le reconnaître. Et reconnaître le hasard de quelqu’un n’est ce pas formidable ? Voici donc comment, saisir ce qui n’a pas de contenu devient le contenu d’une vie de photographe.
Depuis toujours nous sommes à l’affut des œuvres qui trouvent la forme nécessaire à leurs enjeux, cet assemblage si difficile qui fait naître l’évidence et qui appartient à un seul. Pierre de Fenoÿl, sans aucun doute, fait partie de ceux-là, il est donc naturel que nous défendions depuis 2011 (après plusieurs années d’attente) son œuvre qui, depuis, et nous en sommes ravis, est en cours de (re)découverte. De plus, le travail réalisé avec l’aide de la famille est une aventure humaine qui, pour tous, ravive la mémoire d’un homme qui manque.
Jacques Damez
Nous avons découvert Pierre de Fenoÿl grâce à la commande de la Datar et nous l’avons rencontré deux fois peu de temps avant son décès brutal en 1987. Nous avons approfondi notre connaissance de l’œuvre grâce au livre Chronophotographies Pierre de Fenoÿl Ed Musée de l’Elysée, mai1990 qui a confirmé notre fascination.
Nous espérons que celui édité en juin 2015 aux éditions Xavier Barral : Pierre de Fenoÿl une géographie imaginaire Textes de Jacques Damez, Virginie Chardin et Peter Galassi offrira le même plaisir aux lecteurs.
EXPOSITION
Paysages conjugués de Pierre de Fenoÿl
Du 5 septembre au 31 décembre 2015
Galerie Le Réverbère
en Résonance avec la Biennale de Lyon 2015
38, rue Burdeau
69001 Lyon
France
Du mercredi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous