Mon dernier travail photographique personnel (2013-2014) est une série de dytiques qui combinent chacun un portrait de gens de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) et une photo d’un message écrit par les gens que j’ai photographié.
Quand on pense à Sarajevo, on pense tout de suite à la guerre. Mais les photos ne parlent pas que de ça…elles parlent aussi de rêves, d’espoirs et de demandes concrètes.
La plus grande partie des portraits a été prise aléatoirement dans la rue. Le temps d’une conversation, quelques fois autour d’un café ou d’une bière, soudain on réalise un portrait et la personne écrit quelque chose qui lui tient à cœur.
Je dis « on », parce que je fais un portrait si je sens que je construis une relation – soit-elle passagère – entre la personne et moi.
Dans ces rencontres, mon premier souci c’est la qualité de l’interaction. Apres, je pense à l’image du point de vue esthétique et technique. J’essaie, ainsi, de dépasser un rapport sujet-objet pour tenter une relation plus humaine de sujet-sujet.