En novembre 2013, Julien Bottriaux a pris le premier métro pour aller travailler. En rentrant dans la rame, il s’est rendu compte que la sociologie des voyageurs était tout autre que celle des usagers de la journée. En majorité des personnes d’origines étrangères, fatiguées par une nuit de travail, essentiellement des agents d’entretien ou des ouvriers. L’idée de du projet photo Premiers Métros est né de ce réveil matinal… Un an plus tard, 192 portraits témoignages ont été diffusés sur le Tumblr du projet. 192 rencontres qui ont démontré que l’envie de lien social dans les villes est toujours d’actualité.
« L’idée de Premiers Métros était de mettre un coup de projecteur sur cette fameuse « France qui se lève tôt ». Même si ce concept a fait la Une des médias et a été utilisé à l’envi par les politiques, on ne donne que très rarement la parole à cette France très matinale, à ces anonymes sans qui nos vies et nos villes ne seraient pas aussi confortables et faciles : femmes de ménages, éboueurs, agent de sécurité, restaurateurs, boulangers, etc. En mettant à l’honneur ces anonymes par le biais d’une photo et d’un court témoignage, Premiers Métros a contribué à son échelle à donner la parole aux milliers d’anonymes que l’on croise chaque jour dans le métro. Et, je l’espère, à leur rendre hommage » explique Julien Bottriaux.
