Laissés pour compte
L’objet de cette proposition est la mise en perspective, à travers ce qui est oublié, de l’oubli lui-même. Le choix du noir et blanc permet de placer les photographies dans un temps indéterminé. Le traitement des images les inscrit dans une zone trouble, entre dessin et cliché photographique.
Ce que le photographe cherche à saisir c’est l’essence même de la chose, quand le mouvement s’est absenté de ces formes inertes pour mettre en lumière la fragilité des “Laissés pour compte”. Cette fragilité il faut la saisir, grave et tenace, et l’éclairer de la mélancolie d’une ambiance et de l’objet lui-même. Mais la chose dont il est question c’est l’oubli, cet oubli inexpliqué qui laisse mourir et fait place à un suspens qui n’attend plus de chute.
Laurence Manesse Césarini
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