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Iran, Rugbywomen –Abramo De Licio

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II est impossible de parler de rugby sans parler de ce que le rugby signifie dans votre vie. Il y a les joueurs de foot, les joueurs de volley, les joueurs de basket. Mais dans le vocabulaire, il n’y a pas les “joueurs de rugby”, on dit rugbyman ou rugbywoman.
Je me souviens très bien de la première fois que j’ai tenu le ballon dans la mêlée. Mon coeur tremblait plus que mes jambes, J’étais propulsée dans un monde de géants. Il pleuvait et la ligne était loin, sept femmes avec moi, et sept contre moi.
Les mètres furent conquis un à un, épaules contre épaules ou en courant, comme si nous combattions pour nos droits.
Nous avons fait du chemin, et nous nous sommes également aidées. Soutenir ses coéquipiers quand ils en ont besoin est fondamental, parce que nous aurons besoin d’eux à notre tour. C’est la première chose que l’on apprend au Rugby, d’Auckland à Milan, de Belfast à Teheran: soutenir et avancer. Chacun d’entre nous a beaucoup couru, s’est fait bousculée, écornée, a trébuché. Chacun a été blessée, est tombée et s’est relevée. Mais nous nous sommes toujours restées dans le respect, et nous avons perdu des matchs la tête haute.
Parfois, nous levions nos bras au ciel pour porter la meilleure rugbywoman quand on gagnait, mais ce n’était pas le plus important après tout. Le Rugby est l’école de la vie. Il n’y a pas de rugby sans respect pour ses coéquipiers, pour ses adversaires en premier, et après pour soi même. Le Rugby n’est pas pour tout le monde….. si vous n’êtes pas courageux, si vous n’assumez pas vos choix, si vous n’êtes pas justes, si vous ne pouvez pas aider un collègue dans le besoin même au prix d’un sacrifice……
Pas de triches ni d’entourloupes, la loi du Rugby est toujours juste. Chacun d’entre nous a appris ces choses, et nous essayons de vous le dire avec ces mots, parce que quand on dit mêlée, “scrum”, nous devons le dire en anglais car il n’y a pas de mot Farsi pour cela. Mais quand on regarde nos mains après le match, elles sont plus abîmées que quand on a commencé à jouer, mais il y a une sorte de bonheur dans le fait de savoir que quelque chose a été construit: quelque chose de fou, mais d’aimant,. Ces mains ont applaudi avant le match, elles ont été soulevées du sol, les mains tendues aux nôtres pendant l’essai … et nous sommes fières de nos mains. »
Texte inspiré de Frederico De Ambrosis

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