Lucy, la célèbre australopithèque découverte en Ethiopie en 1974, donne envie à Hans Silvester de découvrir ce berceau de l’humanité. Il fait son premier voyage en Ethiopie 2002 et part à la rencontre des peuples de la vallée de l’Omo. Cette région s’étend sur 60 000 km2. Chaque peuple a gardé sa propre identité, ses coutumes, sa propre langue. Là-bas, il apprend que les Mursis et surtout les Suris, très isolés près de la frontière du Soudan, pratiquent toujours au quotidien la peinture corporelle.
« Hommes et femmes utilisent leur corps comme un espace d’expression artistique ; c’est avec un intense plaisir qu’ils peignent le visage et le corps ; dans une recherche permanente de beauté ; les scarifications sont fréquentes. Bien sûr, toute cette décoration est aussi un signe d’appartenance à telle ou telle tribu. Ces gens possèdent une capacité créative et une spontanéité digne des plus grands artistes ; leur miroir est la réaction de celui qui regarde.»
Aux confins de l’Ethiopie, Hans Silvester a su saisir les corps, les visages pigmentés de cendres et de fleurs. Beauté primale d’une peuplade fragile et esthète, nous sommes émerveillés par ces sublimes photographies. Il nous donne à voir un ensemble de photographies des peuples de la vallée de l’Omo dans lequel on retrouve l’humanité qui caractérisent toute son œuvre. En 2011 il en sera à 25 séjours en Ethiopie.
« Je crois que nous sommes importants, nous, les derniers photographes libres, nous constituons des documents qui inspirent l’information. Si la famille des photographes-arpenteurs disparait, le monde s’appauvrit. »
Hans Silvester – Les peuples de l’Omo
Du 8 septembre au 13 octobre 2012
Galerie Pome Turbil
48 rue Burdeau
69001 Lyon
France