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Giorgio Racca, Brèves fantasmes

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Mes parents sont tous les deux nés en 1931 et j’aime penser que les parents de mes photographies sont eux aussi nés cette année là. Je pense à Hôtel Room de Hopper, Alice de Balthus, La ballerine du Gui-Mulin de Simenon, Poesie de Fernando Pessoa.

Je crois que ma photographie s’est défini durant la période de ma vie qui va de zéro à six ans. Quand j’ai eu dix-sept mois, ma soeur Clara est née. Je l’aimais pendent deux ans. Puis elle me lassa tombé pour ma seconde soeur Isabella. Toutes les deux, avec ma mère, elles représentèrent pour moi un monde duquel j’étais exclus. Mon père n’étais pas là. A l’âge de six ans, je suis entré à l’école et j’ai connu d’autres femmes. Chaque fois que je suis tombé amoureux d’une fille, j’ai essayé de l’emmener loin de son monde.

A dix ans, je suis devenu musicien, à seize poète. A vingt ans, j’ai commencé à photographier, à développer mes négatifs et, la nuit, à développer mes photos. Face à une femme, qui pour mon appareil photo s’est déshabillée sans que je le lui demande, j’ai ressenti une émotion que je n’ai pas compris tout de suite. Quelques années plus tard, j’ai arrêter de photographier, d’écrire, de jouer de la musique. Pour mon art, je choisis le silence.

Au seuil des soixante ans, j’ai décidé d’arrêter de me cacher. La photographie est ce qui aujourd’hui me suffit pour être. Dans un monde que j’imagine sans hommes.

 

Giorgio Racca

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