En plein confinement, Gabbie Burns dévoile les portraits connectés de trente femmes.
La série « Les confinées » raconte l’histoire d’une pandémie où le seul lien social autorisé est un lien virtuel. À l’heure où les consciencieux se limitent aux sorties vitales, l’importance des réseaux sociaux prend de l’ampleur. Entre solidarité et créativité, internet est plus que jamais au centre de nos vies.
Dans les ingrédients qui m’ont permis de mettre au monde cette série on retrouve donc le virtuel. Que ce soit dans l’approche des modèle, simple sondage énigmatique proposant de participer à un projet différent, ou dans le déroulement des séances photo. Dans l’incapacité de sortir, j’ai repris les séances photos via des appels vidéo Facebook. Dans l’incapacité de créer des photographies dans le réel, j’ai photographié un écran d’ordinateur. Le fait de l’immortaliser à l’aide de mon appareil photo m’a permis d’obtenir une esthétique unique. Une esthétique de l’écran : dépendante du réseau internet de chacun, marquée par les trames et les pixels de l’ordinateur soudainement révélé.
Mais le second ingrédient est bien paradoxal vis-à-vis de l’image que chacun.e se fait du virtuel : l’humain. Enfermée chez moi et en 7 jours, j’ai vu une poignée de personnes que je portais déjà dans mon cœur, et j’ai rencontré une vingtaine d’inconnues fabuleuses.
Toutes m’ont ouvert les portes de leur intimité en me permettant de visiter les lieux de leur confinement, d’entrer avec elles, bien que virtuellement, dans cet endroit qui sera leur unique lieu de vie durant une durée jusqu’ici indéterminée. J’ai plus voyagé, j’ai plus rencontré, en une semaine qu’en l’espace des mois précédant le confinement. Paradoxal, n’est-ce pas ?
Mais ne soyons pas étonnés, l’humain est plein de surprises. Ces femmes que j’ai photographiées, j’ai été épatée de les voir impliquées dans ce projet. Nous avons construit ensemble, choisi ensemble, elles m’ont proposé des mises en scènes, des idées loufoques, des lieux magnifiques, des heures de la journée où elles savaient leur foyer mis en valeur par la lumière. Bref, nous avons créé…
… et, aujourd’hui, je suis fière de dire que « Les confinées » n’est pas l’œuvre d’une seule, mais bien de trente-et-une femmes. Merci à toutes.
Découvrez la série complète ici : https://lesconfinees.wixsite.com/gallerie
Et sur les réseaux sociaux @gabbieburnsofficiel
