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Fondation Henri Cartier-Bresson : Perles des Archives

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Le département conservation de la Fondation présente régulièrement sur le parcours du visiteur des images isolées et en raconte l’histoire singulière, déroulant ainsi le fil de la vie de l’homme qui porte le nom de l’institution. Ces perles permettent d’incarner le parcours singulier d’un homme du vingtième siècle, pétri de littérature, d’art et dont la curiosité n’a eu d’égal que la liberté.

Nombre de photographies d’Henri Cartier-Bresson sont aujourd’hui dans les mémoires, et ont marqué par leur rencontre avec l’histoire. Chacun s’approprie et se rattache à des images selon sa sensibilité ou son parcours personnel.

Le fonds de plus de 30 000 tirages originaux sélectionnés par le photographe réserve de nombreuses surprises. Chaque nouvelle exposition à la Fondation HCB, des photographies inédites sont ainsi révélées.

Ce programme bénéficie du soutien de Gutenberg Agency.

Rue Mouffetard, 1952
Henri Cartier-Bresson a 44 ans. Avec l’émergence de la photographie sur le marché de l’art
et la notoriété établie de Cartier-Bresson, plusieurs de ses photographies connaissent,
dès les années 1970, un vif succès auprès des collectionneurs. C’est le cas de la photographie du jeune garçon qui descend fièrement la rue Mouffetard en portant deux bouteilles de vin.
Les Américains en étaient friands, la jugeant très « française ». Cartier-Bresson, qui avait pourtant fait figurer cette photographie dans son livre Les Européens (1955), la trouvant alors nécessaire, regrettera finalement son succès. Ne se reconnaissant pas totalement dans cette image,
 il en refusera la reproduction, elle ne figure plus dans l’offre de Magnum Photos, et elle n’est plus tirée pour les collectionneurs. Il n’est pas rare que par sa bonhomie et sa construction, cette photographie soit attribuée à son ami Robert Doisneau. Dans les années 1990, certains photographes et galeristes font valoir qu’il faut limiter le nombre de tirages d’une même image et les numéroter pour stimuler le marché. Cartier-Bresson s’y oppose. Bien que considéré comme l’un des pères de la photographie moderne, la cote de ses tirages met du temps à s’envoler,
 à l’inverse d’artistes limitant la diffusion de leurs œuvres. Avant sa disparition, prévoyant qu’il ne pourra plus contrôler leur qualité et interprétation, il interdit la réalisation de tirages post mortem. Sa cote remonte dans les ventes aux enchères pour atteindre une juste place.

Fondation Henri Cartier-Bresson

79 rue des Archives – 75003 Paris

www.henricartierbresson.org

 

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