Masques et mythes
Masques et mythes explore l’identité et le déguisement, en particulier la mascarade de la féminité composée de plusieurs moi. En examinant de près la mythologie et les portraits historiques de femmes – qui suivent souvent l’archétype de la jeune fille, de la madone ou de la putain – et entre les deux, on trouve la femme sur-sexualisée qui n’est pas en mesure de prendre en charge son propre plaisir. Dans « Womanliness as a Masquerade », Joan Riviere affirme que la mascarade est le symptôme et le remède de l’anxiété des femmes à franchir les frontières entre les sphères domestique et publique – sous le déguisement de la féminité, elles voilent leur masculinité et reprennent ainsi le contrôle de leur sexualité et de leur propre image. Se cacher derrière un masque, se déguiser, peut lui donner l’occasion d’être qui elle est vraiment.
Principalement inspiré par les surréalistes et les peintres, cet ensemble d’œuvres se compose essentiellement d’autoportraits, mélangés à des images de femmes défiant certains de ces archétypes. La sainte, qui connaît parfaitement son corps, est voilée mais pas cachée. Elle est masquée dans le but de révéler et de dissimuler, comme les aristocrates et les paysans vénitiens, déguisés par leurs masques, jouant leurs fantasmes.