Au-delà du caractère purement archéologique, c’est sans doute sa dimension humaine qui lui confère sa forme de patrimoine industriel.
Sa conservation sur place touche à une problématique très complexe, car il s’agit, pour l’industrie, de s’adapter en continu pour faire face aux nouveaux défis techniques et sociaux, ou l’édifice en apparence rigide, ne cesse de se transformer. C’est pour cela qu’en dépassant simplement le cadre d’un recensement analytique, j’ai choisi de travailler également sur l’abandon collectif de ces lieux conçus pour fonctionner et non pas pour s’inscrire dans un esthétisme urbain.
De ces lieux d’apparence banale, il est bien plus question de notre regard posé sur ces espaces que leurs réalités. En sublimant sans aucun artifice, mais juste en prolongeant le temps d’exposition, c’est-à-dire l’attention que l’on peut lui offrir, il vient à nous une vision invisible à l’oeil nu, parfois irréelle de ces paysages urbains, donnant lieu à une nouvelle dimension encore inconnue. Il semble ainsi se dégager l’idée, que le beau est aussi affaire de références, de jugements et qu’il peut lui aussi être remis en question. C’est pourquoi, de part ce nouveau vecteur émotionnel, chacun de nous peut, s’il le désire, imaginer une histoire qui lui est propre sur chacun de ces paysages urbains.
La vérité de ces sites, m’a amené à vouloir également positionner ces images dans son contexte d’aujourd’hui de façon analytique et descriptif par l’utilisation d’un GPS, rendant ainsi visible ce lieu devenu spectaculaire.
NB (Chaque photographie possède donc un titre qui correspond à son positionnement satellitaires que l’on peut retrouver à l’aide de GoogleEarth)
NB (Aucune image n’a subi la moindre retouche)
