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Daniel Miller va en Russie et revient avec une exposition

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Daniel Miller est allé en Russie au printemps 2015 pour donner une conférence à Saint-Pétersbourg. Pendant son séjour, il a découvert le travail de photographes russes de l’ère soviétique, tous à peu près inconnus en Occident. C’est logique, quand on y pense, on s’aperçoit vite que la plupart des images que nous connaissons de l’époque soviétique sont des images de propagande, les nôtres et les leurs. Mais la Russie est un immense pays où vivent des millions de personnes, il doit bien y avoir des photographes qui ont documenté la vie quotidienne, les familles, les usines et les sports et bien sûr il y en a eu.

Miller s’est mis à parler avec des galeristes, des collectionneurs et des directeurs de musées et, en un an et demi, il a monté cette exposition de photographies soviétiques, des images réalisées entre 1930 et 1986, 36 tirages représentant 23 photographes.

Son but était de montrer la Russie comme n’importe quel autre pays, et non comme l’empire du mal pour les gens qui y vivaient. Il a trouvé des images de la vie quotidienne : un garçon portant deux pains, une fille à son premier jour d’école, un homme donnant des leçons de boxe à un enfant, le secteur industriel, des événements sportifs ; l’humanité que nous avons tous en commun. Certaines photos sont des images de propagande faites pour transmettre un message à la population mais la plupart sont des images prises par des photographes de talent qui ont fait des photos personnelles en dehors de leurs commandes. Ce sont des journalistes ou des photographes d’art, bien connus en Russie mais inconnus du reste du monde. Au moins la moitié des photographes montrés ici font partie des collections de musées en Russie mais n’ont jamais été vus en Amérique.

Miller n’a pas fait ses choix pour l’exposition en sélectionnant les photographes mais plutôt en sélectionnant les images. « Je ne voulais pas forcément montrer un groupe aussi large de photographes : s’il y en avait eu seulement deux ou trois, ça aurait été aussi bien pour moi. Mon critère était de trouver la bonne imagerie, de recréer l’atmosphère de la vie quotidienne en Union Soviétique.« Ces images n’ont donc pas pour sujets les souffrances de la guerre ou la famine, mais les moments plus calmes où la vie est bonne et la vie continue ».

Les tirages sont excellents, faits en Russie par quatre ou cinq laboratoires différents à partir des négatifs originaux. Ensemble, ils forment un tout cohérent et ils présentent une image de la Russie comme elle voulait être vue par ceux qui y vivaient à l’époque.

Et si tout cela n’était pas déjà assez, Miller est actuellement en Russie où il choisit des œuvres supplémentaires pour l’exposition. Il y aura une réception à la galerie le 11 mars pour accueillir Leonid Lazarev, le célèbre photographe de 79 ans, qui sera là avec dix nouveaux tirages de son travail. Marquez vos calendriers : les (autres) Russes arrivent.

Andy Romanoff

Andy Romanoff est un photographe et rédacteur basé à Los Angeles.

 

Photographie soviétique 1930 -1985
Du 19 janvier au 30 mars 2017
Galerie Duncan Miller
2525, Michigan avenue, Suite A7
Santa Monica, CA 90404
Etats-Unis

Http://www.duncanmillergallery.com/

À propos de Andy Romanoff :

Http://medium.com/stories-ive-been-meaning-to-tell-you
Http://andyromanoff.zenfolio.com/

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