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Circulation(s) 2015

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Pour cette 5e édition, le festival Circulation(s) invite 14 jeunes photographes européens : ce sont les coups de cœur, découvertes et clins d’œil de l’équipe de l’association Fetart.

Les artistes invités 2015 :

Hellena Burchard (France)
SDF est une série de six photographies. Son point de départ est une réalité quotidienne, le sommeil des sans domicile fixe. Cette question du repos dans un environnement hostile a touché l’artiste dès son arrivée à Paris. C’est un travail à la fois intime et public, fruit d’une réflexion, celle de l’acte photographique comme rapporteur de réalités communes.
En créant un déplacement de la rue à la galerie, son souhait était de créer une zone de friction entre les réalités croisées que sont ces deux espaces d’exposition. Interroger le spectateur sur ce qu’il voit au quotidien. C’est ainsi qu’elle oriente son travail, comme un dialogue entre le statut de l’image et l’acte photographique en jouant avec les notions de mise en espace et d’échelle.

Nicoò Degiorgis (Italie)
En Italie, la pratique de la religion musulmane est problématique. Le nord-est du pays est le bastion de la Ligue du Nord, mouvement politique qui a gagné en popularité avec sa campagne contre l’immigration.
Ce projet enquête sur la manière de vivre l’islam dans un pays hostile, qui ne compte que deux mosquées officielles pour plus d’un million de musulmans. Son objectif est de découvrir et de rendre compte des lieux de culte de fortune, souvent situés dans des hangars improvisés, des sous-sols, des garages et d’anciens supermarchés dans les zones industrielles du nord-est de l’Italie.

Philippe Dollo (France)
« C‘est un voyage à la recherche de cette civilisation engloutie par l’amnésie collective, maltraitée par les cahots de l’histoire, que nous propose Philippe Dollo, qui s’arme de patience pour nous laisser découvrir, pas à pas, presque par transparence, les contours de cette présence arrachée au cœur d’une Europe contemporaine aux prises avec elle-même, et avec les spectres du passé prêts à ressurgir. » Sébastien Durrmeyer
1900 : la minorité allemande vivant majoritairement dans les régions des Sudètes représente 30% de la population de Bohême.
1938 : suite aux accords de Munich, Hitler annexe les Sudètes. Expulsions et persécutions des “ennemis du Reich”.
1945 : signature des décrets Beneš ; expulsion de plus de 2,6 millions d’Allemands. Environ 30 000 morts.
1948 : installation du “rideau de fer” dans les Sudètes ; environ 3 000 villages sont rayés de la carte.

David Fathi (France)
Dans notre psyché collective, l’âge nucléaire correspond à l’explosion de deux bombes atomiques, Hiroshima et Nagasaki. Pourtant, depuis 1945, on dénombre plus de 2 000 explosions nucléaires à travers le monde. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les puissances nucléaires ont bombardé méthodiquement leurs propres territoires : de l’automutilation au nom de l’autodéfense.
Cette série prend comme point de départ des anecdotes peu connues qui entourent les programmes d’essais nucléaires. En mélangeant photos d’archives, images satellite, packshots et carnet de voyage photographique, le photographe contextualise une histoire à la croisée de l’enquête horrifique et de la farce absurde.
Tout ce qui est documenté ici est vrai, mais semble être une mauvaise fiction. À travers ce travail, David Fathi nous éclaire sur le monde dans lequel nous pensons vivre et celui que nous avons réellement construit.

Dionisio Gonzalez (Espagne)

Ces photographies de Venise sont le fruit d’études de projets non réalisés des grands architectes du XXe siècle siècle : Frank Lloyd Wright, Le Corbusier, Louis Khan, Aldo Rossi.
Dionisio González photographie les sites qui auraient dû abriter les édifices et insère les rendus des projets recréés en trois dimensions à partir des plans et dessins existants.
C’est un travail de réintégration, un travail de remplacement qui envisage une Venise éventuelle, une Venise qui aurait pu exister. Cette série d’images participe de l’idée de réparation, de restitution et se présente comme l’archive d’une réalité possible.

– Audrey Laurans (France)
Les photographies de famille se vendent aujourd’hui aussi bien sur les brocantes, vides greniers et même sur Internet. Dès lors on peut se demander ce qui pousse les propriétaires de ces images à s’en détacher et d’autre part ce qui peut motiver les acheteurs à acquérir des photos d’inconnus.
Désacralisées, les photographies des ancêtres s’exposent ici aux yeux de tous, dans cette vitrine, loin des albums privés et de l’intimité du cercle familial. Devenues objets de consommation au même titre qu’une barre de céréales, ces images révèlent le potentiel universel de la photographie de famille. Elles s’adressent dorénavant à tout un chacun.
Il est ainsi possible de composer sa propre famille d’ancêtres potentiels à partir d’un choix d’arrières-grands-mères, de grand-oncles ou de cousins imaginaires.

Grzegorz Loznikow (Pologne)
Masters est une série de collages réalisés à partir d’un album de photographies des Jeux olympiques de 1936 retrouvé dans la maison familiale de l’artiste. Cet album appartenait à une famille allemande qui a vécu dans cette même maison après la Seconde Guerre mondiale. À travers cette série, Grzegorz Łoznikow réinterprète les photos d’un album de famille en désacralisant les images des sportifs nazis, héros nationaux du nouveau parti allemand en pleine ascension.

Jan Maschinski (Allemagne)
Sa série, qui frôle le mauvais goût, nous montre des objets familiers placés sous une nouvelle lumière. Chaque composition consiste en la projection d’une rapide idée inspirée par le flot d’images numériques, Internet et autres médias de masse. Choke fait de la photographie espiègle un champ important du processus créatif.

Dita Pepe (république Tchèque)
« Que ce serait-il passé si j’étais née dans un autre endroit ? De manière différente, entourée de personnes différentes ? Qui serais-je aujourd’hui ? À quoi ressemblerait ma vie ?
Selon moi, la photographie est un moyen de communication, non seulement avec moi-même, mais aussi avec mon entourage. C’est un moyen de poser des questions et de proposer des réponses. La photographie est pour moi un moyen de rechercher.
Les premières photographies de ma série d’autoportraits ont été faites avec des personnes de mon entourage. Avec des femmes qui m’ont attirée, par leur apparence, leur vie, leur comportement ou leurs points de vue.
Dans un second temps, j’ai fait des autoportraits avec des hommes et des familles. Je me suis intéressée à leurs modes de vie et leurs valeurs. »

Camilla Pongiglione (Italie)
Depuis son enfance, Camilla Pongiglione associe le cœur à la figure de son père, cardiologue. Lorsque ce dernier est frappé d’une crise cardiaque en novembre 2012, Camilla prend conscience que le cœur est une machine compliquée, motrice de passions. Elle commence alors à le dessiner sous forme d’anatomies, à montrer ses malformations et à y associer des photographies à visée métaphorique. À travers cette maquette de livre, elle cherche à matérialiser ce qui est arrivé à son père et ce qui s’est produit en elle à ce moment-là.

Jan Rosseel (Belgique)
Au début des années 1980, la Belgique a été secouée par une série de vols avec violence, commis par un groupe d’inconnus appelé Les tueurs du Brabant. Vingt-huit personnes ont perdu la vie … Le père de Jan Rosseel était l’un d’eux. En dépit d’une enquête policière très approfondie, les auteurs n’ont jamais été arrêtés. Cette période de terreur et de violence restera l’une des pages les plus sombres de l’histoire belge. Le dossier sera classé en 2015.
Cette série est basée sur l’interprétation des témoignages, des rapports de police, des interviews liés à cette époque, elle interroge sur la fiabilité de la mémoire personnelle et collective. Composé de photographies, de vidéos et d’objets, le projet est basé sur les enquêtes et entretiens, en se référant toujours à la notion de mémoire et de témoignage.

Aldo Soligno (Italie)
Tout a changé en Ouganda le 24 février 2014 lorsque la loi anti-gay est passée.
Stays S., 30 ans en témoigne : « Je vis maintenant dans la peur constante qu’on vienne frapper à ma porte, qu’on m’arrête, ou pire, qu’on me fasse disparaître ! »
Cette loi prévoit des peines d’emprisonnement à perpétuité pour tous ceux qui seront accusés d’homosexualité. Suite à son adoption, les tabloïds du pays ont publié des centaines de photos de militants et d’homosexuels présumés avec comme titre : « Pendez-les ! ». Dans cette série, le photographe a demandé à des militants LGBT ougandais de poser de dos et en contre-jour, créant ainsi les négatifs hypothétiques de toutes ces images diffamatoires publiées dans la presse à scandale ougandaise.

The Cool Couple (Italie)
Grâce à la collecte et la rediffusion d’informations historiques par le biais de la photographie, du dessin, de l’installation et des techniques d’archivage, le projet vise à révéler des évènements passés et oubliés depuis. Approximation to the West retrace une série d’événements datant de la fin de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les Cosaques du Caucase, alliés du IIIe Reich, ont envahi la région de Carnia, dans le nord de l’Italie. L’occupation de ce territoire durera jusqu’en avril 1945. Les cosaques furent ensuite échangés par les forces alliées contre des centaines de milliers de prisonniers de guerre Britanniques détenus par les Soviétiques. Les images retraçant cet évènement sont présentées et accompagnées de documents et de pièces justificatives permettant la contextualisation de l’incident.

Catrine Val (Allemagne)
Dans la série Philosophers, Catrine Val rend compte de la perte de connexion avec la nature dans notre monde moderne. Elle confronte une vision romantique du monde dans lequel l’homme et la nature vivraient en harmonie, à notre ère numérique. En se référant aux ressemblances physiques de philosophes contemporains, l’artiste crée un lien avec les philosophes classiques, dans leur vie comme dans leurs travaux. Le concept de Philosophers est la quête d’une nouvelles terminologie et d’une nouvelle grammaire de l’art contemporain qui se concentrerait sur un nouveau sens de la vision et du genre.

 

FESTIVAL 
Circulation(s) #5
Du 24 janvier au 8 mars 2015
CentQuatre
5, rue Curial
75019 Paris

Entrée libre et gratuite
M° : Riquet ou Stalingrad
Ouvert tous les jours sauf le lundi
Du mardi au vendredi  : de 13 h à 19 h
Le week-end : de 12 h à 19 h

www.festival-circulations.com
www.fetart.org

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