Ce qui est certain, c’est que je dois à quelques photographes un peu surréalistes et quelques peintres un peu expressionnistes ma façon de voir les choses.
Et puis, François Truffaut disait également « Le cinéma, c’est l’art de faire faire de jolies choses à de jolies jeunes femmes »
J’aime bien aussi cette idée-là.
Mes photos, je les ai faites en parfait dilettante, au gré de mes rencontres, sans aucun autre souci que celui de conserver quelques traces de ces moments un peu futiles que sont les séances avec une personne qui accepte de se dénuder et de donner un peu d’elle-même.
Ce sont aussi parfois des troubles, de la souffrance ou de l’incompréhension et surtout des échecs. Rien de simple dans tout cela.
Heureusement, parfois le hasard fait bien les choses et une petite étoile apparaît de temps en temps sur la planche contact. Ensuite elle grandit, reste quelques temps devant moi, puis d’autres regards se posent sur elle. Alors commence le temps du bonheur et de l’inquiétude.
Certaines, au fil du temps, faiblissent puis disparaissent et sont remplacées par d’autres.
Sans parler de tous ces refus polis ou énervés de certaines jeunes femmes que je n’ai pas réussi à convaincre de me suivre dans ma petite aventure.
Et puis, parfois, ces jeunes femmes photographiées disparaissent insidieusement de ma vie comme elles y sont entrées ou réapparaissent des années plus tard. Il est temps alors d’évoquer quelques souvenirs.
Tout cela crée, me semble-t-il, un léger climat de mélancolie autour de ces images, qui somme toute, n’est pas désagréable.
Bruno DUGIMONT en novembre 2008
