Rechercher un article

BnF : La Bourse du Talent : Gabriel Dia, séries Fragments – Sabar I Aurélie Scouarnec, séries Anamnêsis – Feræ I Yann Datessen, série A.R.

Preview

La Bourse du Talent, créée en 1997, a révélé de nombreux photographes, qui portent un regard singulier sur notre société et nous invitent à la regarder autrement. A l’origine de l’émergence de talents sans distinction d’âge, de nationalité ou de parcours, cette Bourse a été initiée au sein de Photographie.com par Didier de Faÿs, avec le soutien de Picto Foundation, qui réalise les tirages des lauréats. Grâce à la générosité des photographes et du laboratoire PICTO, un ensemble de leurs tirages rejoint les collections de la BnF. En quinze ans de partenariat, plusieurs centaines de photographies ont ainsi fait leur entrée dans le patrimoine national, attestant de la vivacité de la scène photographique contemporaine. Pour Didier de Faÿs les trois photographes qui ont été choisis pour cette édition 2021 « racontent tout l’espoir porté dans le monde d’après la crise sanitaire. Au-delà des frontières réelles ou sociales, au-delà des mots et des champs de la photographie, ces photographes sont activistes militants des communs qui nous rassemblent. »

 

Gabriel Dia, séries Fragments et Sabar

Photographe de nationalités française et sénégalaise né en 1985, Gabriel Dia conçoit sa série Fragments comme une tentative de reconnexion avec ses sens. « Dans la société sénégalaise musulmane où j’ai grandi, le corps est considéré comme un objet d’impureté qu’il faut toujours laver avant le rituel de la prière. Avec ce projet, j’espère faire taire peu à peu ces sons qui ont bercé mon enfance et mon adolescence avant mon exil en France à l’âge de 18 ans. Apprendre à aimer à nouveau mon corps et ses attributs ». Gabriel Dia

Gabriel Dia explore par ailleurs son histoire et son identité dans sa série d’autoportraits Sabar consacrée à une danse sénégalaise du même nom réservée aux femmes, que le photographe choisit de danser en se dissimulant derrière un film négatif opérant comme un voile protecteur.

 

Aurélie Scouarnec, séries Anamnêsis et Feræ

Photographe autodidacte née en 1990, Aurélie Scouarnec explore des thématiques liées aux mythes et croyances populaires, dans une interaction étroite avec la nature. Depuis début 2020, elle réalise par ailleurs une série dans un centre de soins pour la faune sauvage. Ses travaux s’inscrivent dans une même recherche autour de la lumière, des textures et de la sensation. « La série [Anamnêsis] retourne […] vers la nuit de l’origine, à la recherche de ce qui se meut en amont du langage et de la mémoire. Elle navigue parmi certaines traces laissées par les premières pensées, poétiques et philosophiques, de l’origine du monde et des hommes. Des corps y surgissent, se cherchent et se soulèvent. Dans la circulation des éléments primordiaux se tisse cette quête d’un lieu de reconnaissance d’une antériorité toujours plus reculée. » Aurélie Scouarnec

La série Feræ plonge au cœur de l’activité dans un centre de soins pour la faune sauvage, alors que les espèces et leurs habitats ne cessent de se réduire. Elle explore le quotidien de ces gestes de soin, comme autant de tentatives de réparer le lien avec le vivant.

 

Yann Datessen, série A.R.

Né en 1977 à Saint-Étienne, Yann Datessen apprend le métier de photographe sur le tard, en autodidacte. Son projet A.R. prend sa source à Charleville-Mézières, ville natale d’Arthur Rimbaud qui laissa à sa mort une photo à la postérité, une correspondance sèche et quelques textes sublimes. Aujourd’hui à Charleville-Mézières, alors que chaque coin de rue porte son nom, les moins de 17 ans ne savent pas vraiment qui il est. Entre 2016 et 2020, le photographe a écumé les établissements publics des Ardennes pour portraiturer des adolescents de tous horizons. « Je me suis servi de ces rencontres pour célébrer ensuite, au-delà des frontières, une constante : la moue fameuse des insatisfaits, qu’ils soient ardennais ou expatriés français, la moue de ceux qui sont loin d’eux-mêmes, loin d’un rivage qu’il est décidément de bon ton de fuir. » Yann Datessen

 

Exposition
La photographie à tout prix
Une année de prix photographiques à la BnF
23 novembre 2021 – 20 février 2022
BnF I François-Mitterrand
Allée Julien Cain
Quai François-Mauriac 75013 PARIS
Entrée Est

Du mardi au samedi 9h > 20h
Dimanche 13h > 19h
Lundi 14h > 20h
Fermeture les jours fériés Entrée libre

www.bnf.fr

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android