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Atlanta: Jennifer Schwartz et la jeune photographie

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Il y a deux ans de cela, Jennifer Schwartz ouvrit une galerie de photographie avec en tête, une mission: promouvoir l’art et intéresser les gens de sa génération à acquérir les oeuvres de photographes émergents. Pourquoi la photographie ? Parce que les jeunes ont tendance à mieux lui répondre et à la comprendre, elle fait partie de leur éducation, selon Schwartz, qui a aujourd’hui 36 ans et qui fut photographe de portraits durant les dix dernières années.

Collectionner l’art, observe Schwartz, n’est pas présent à l’esprit des jeunes. «Ils se soucient des images qu’ils mettent ensemble tout en prenant soin des toutes dernières tendances, à être original, mais personne ne leur dit qu’il existe une meilleure façon… [Ma question était] comment rendre la mise en place d’une collection attrayante pour eux», nous dit Schwartz.

Plus que jamais, les gens ont la possibilité d’acheter de l’art à moindre coût, mais surtout en majorité de la production de masse (pensez à Ikea). Ce qui manque, selon elle, c’est le sens et la connexion à l’artiste quand nous achetons cette sorte d’art. « Achetez quelque chose qui signifie quelque chose pour vous, qui ajoute de la valeur à votre vie et, probablement, qui va grandir comme un investissement sur le plan financier, si l’acquéreur continue en ce sens. » Elle ajoute: “Pour moi, collectionner, c’est acheter une oeuvre d’art originale avec un sens, tout est question d’intention à ce propos ».

À l’autre extrémité du spectre, les collectionneurs expérimentés vieillissent et leurs murs sont remplis d’œuvres d’art. «Si nous n’essayons pas de cultiver [l’envie de collectionner] alors, c’est l’art qui est en difficulté dans sa totalité», nous fait-elle remarquer.

Afin de courtiser les futurs collectionneurs en herbe, Schwartz est arrivé avec de nouvelles chaînes créatives. Elle a lancé une exposition mensuelle en ligne d’images photographiques, The Ten, avec un message simple mais efficace : dix estampes, très respectables, en 25 petites éditions avec un tarif unique (250 $). Elle encouragea les acheteurs à aller au-delà du simple fait d’ acquérir une impression et à prendre en considération un ensemble d’oeuvres.

Mais consciente que le monde numérique est saturée, elle a décidé de se lancer dans la version moderne d’une croisade, « sans la violence et le gore”, fait-elle remarquer malicieusement. En octobre dernier, elle se lança dans un challenge basé sur une collecte de fonds via le site Web à succès Kickstarter qui fait la promotion d’initiatives créatives, “Crusade for collecting ». Elle proposa de faire pour une durée de dix semaines, dix excursions de la ville à partir du printemps 2013, faisant des expositions découverte mettant en vedette les oeuvres des photographes qu’elle représente, mais aussi pour engager des discussions sur les collections d’art. Elle a atteint son objectif des 15000 $ nécessaires à l’acquisition et à l’équipement d’une camionnette Volkswagen. Elle est en train de mettre le projet en place à un tout autre niveau, en contactant des hôtes potentiels dans chaque ville et à identifier d’éventuels sponsors d’entreprises.

Virginie Kippelen

Jennifer Schwartz Gallery
1000 Marietta St NW # 112
Atlanta, GA 30318-0524,
États-Unis
(404) 885-1080

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