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Arles 2021 – Les Rencontres de la Photographie : Ouverture du Bal au Musée Réattu

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Les Rencontres de 2021 sont commencées avec l’ouverture du bal au Musée Réattu, le 12 juin 2021. Traditionnellement les Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles et Voies Off étaient au moins d’accords, avec la bénédiction de la Ville, sur un point : l’ouverture officielle des journées professionnelles le premier lundi du mois de juillet manquait le début de l’été de la capitale de la photographie.

Ce n’est plus le cas, tous les organisateurs et producteurs de cette grande manifestation photographique, qu’ils soient intégrés dans un camp ou dans l’autre, se sont littéralement atomisés dans des nébuleuses qui semblent s’éloigner les unes des autres. C’est le Musée Réattu, un des joyaux de la Ville, qui a donc ouvert les perspectives avec l’exposition de 400 photographies du Maestro Graziano Arici et la donation de Sam Stourdzé, de sa collection des photographies de Dorothea Lange, comprenant quelques unes de ses photographies cultes. Un vernissage/ accrochage conforme aux règles sanitaires du jour était organisé.

Les visites étaient judicieusement espacées de 17 heures à 19 heures, par groupes finement adaptés à la jauge. Un rafraîchissement (il fait déjà très chaud à Arles) était prévu -selon les traditions- à laCommanderie de l’autre coté de la rue. Les premiers invités sortis (vers 17h45/18h00) de cette longue découverte étaient conviés à ces quelques boissons. Mais ces dernières se trouvaient inaccessibles derrière la porte gardée dans l’attente de la présence de Monsieur le Maire manifestement prévu dans le dernier groupe des visites du soir. Vous l’avez compris, les sodas sont restés à la Commanderie pour la dernière garde descendante. Le gros de la troupe des assoiffés avait investi la place du Forum pour le sourire des « bistrotiers » qui se demandent encore s’ils n’ont pas retrouvés leur Arles de Clergue, Adams ,, Lartigue et Cie. C’est la que l on note, dans la rumeur publique une profonde antipathie, teintée d’un peu de colère, contre la directrice de l’Ecole. Elle est purement et simplement accusée d’avoir tué le Off par les Arlésiens de souche et particulièrement par ceux qui se sont toujours investis dans et pour l’image photographique générale de cette ville. Les phrases ne sont pas tendres pour qualifier les inepties et les incompétences de l’Administration à la « parisienne », je vous fais grâce des traductions locales.

Les amoureux de la Place des Photographes, tentent dans l’urgence et gracieusement, de suppléer l’absence de Voies Off dans le positionnement géographique de quelques expositions. C’est un travail de Titans plein d’embûches que seul un savoir faire professionnel maîtrisé peut faire aboutir avec un minimum d’encombres. L’expérience d’Arles Contemporain de l’année dernière nous avait déjà montré les nombreuses limites des tentatives de substitution au pied levé. Si cette année Arles Contemporain n’est pas totalement aux abonnés absents, sa nouvelle approche du problème ressemble, pour de nombreux avis locaux, à une noyade assez onéreuse pour ceux qui tentent de s’embarquer à son bord. Il est localement de bon ton de préciser que l’éjection de Nicolas Hauvette, par la présidente, ne risquait pas d’améliorer la situation.

Les lectures de portfolios ressemblent dans tous les camps confondus de plus en plus à une galéjade. Les dialogues autour des travaux de créateurs doivent-ils être maintenus sur un écran internet ou derrière un hygiaphone en plexiglass. L’échange est-il vraiment obligatoire avec un vrai professionnel compétent (éditeurs, directeurs de musée, curateurs reconnus, producteurs de festivals internationaux, critiques certifiés, etc.) ou peut-on se contenter d’une discussion sur le « sexe des anges » avec l’expert du quartier (secrétaire de l’association municipale, président du photoclub régional, iconographe des archives municipales, spécialiste de tirages photographiques numérisés). C’est encore l’incertitude chez beaucoup d’autant que l’essence même des rencontres est devenue pour la plupart des protagonists qui réalisent cette avec activité un profit financier. L’intérêt originel pour des œuvres s’est mué vers les cartes de crédit.

La dernière surprise est la concession de la mythique Cour de la l’Archevêché au Collectif parisien Myop. Cette agence d’une vingtaine de membres est spécialisée dans le photo reportage plutôt orienté vers les phénomènes de société. Personne n’a pu m’informer sur le projet qui avait été déposé pour bénéficier de cette concession qui est depuis quelques années reluquée par tous et même par les RIP…

Prochaine étape, elle aussi très anticipée , l’inauguration tant et tant attendue de la Tour par la Fondation Luma, , se fera les 25 et 26 juin 2021. Le vernissage des expositions photographiques de la Fondation est programmé, quant à lui, pour le 04 juillet 2021, la veille de l’ouverture officielle et habituelle de l’ensemble des Rencontres d’Arles.

En fait , il semble clairement affiché par tous ces protagonistes que Arles 2021 est déjà passé et qu’ils sont tous dans une trajectoire pour prendre l’ascendance pour 2022.

Thierry Maindrault

 

www.rencontres-arles.com

 

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