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Arles 2017 – Votre parcours « photographie comme expérience »

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Depuis quelques années, Les Rencontres d’Arles se mettent à la page de la photographie contemporaine. L’édition 2017 ne manque pas le coche, puisque sa programmation offre aux visiteurs et curieux une sélection pointue des pratiques photographiques novatrices et originales. Le temps d’une journée, L’Oeil de la Photographie vous propose un tour d’horizon de ces expositions, dans les dédales ombragés d’Arles.

Commencez de bonne heure au Cloître Saint-Trophime, au cœur de la capitale camarguaise. Un croissant, un café, puis vous voilà plongés dans l’espace-temps distordu de Dune Varela. Lauréate de la résidence BMW 2016 au musée Nicéphore Niépce, son travail se penche sur des lieux iconiques, chargés d’histoire, de mythologie à travers l’exploration de différents médiums : fonds de musée, photographies trouvées sur internet, prises de vues personnelles.

À deux pas, au Palais de l’Archevêché, la première rétrospective européenne de Masahisa Fukase offre une plongée surprenante et grandiose dans l’œuvre du photographe japonais. Ses mises en scènes crues, où la performance et le théâtre jouent les premiers rôles, témoignent de l’extrême originalité de sa pratique photographique. Fukase investit autant le noir et blanc, la couleur, les tirages originaux, les couvertures de magazine, la calligraphie. Sa photographie est puissante, novatrice.

Vient le temps du déjeuner dans la chaleur camarguaise, puis la recherche de l’ombre, de sa quiétude pour échapper à la frénésie des premiers jours du festival. Depuis sa rénovation, l’Atelier de la mécanique est le lieu tout trouvé. Passez-y l’après midi et commencez en douceur avec l’installation vidéo de Simon Brodbeck & Lucie De Barbuat (In Search of Eternity II : Le Mur de Vent). Sur le modèle du conte, construit autour de longs travellings, la narration suspend le cours du la dernière œuvre des résidents de la ville Médicis propose une réflexion métaphysique légère, pleine de poésie.

L’heure du thé appelle à un peu de fraicheur, ce qu’Ester Vonplon offre avec son exposition Combien de temps dure encore la finitude. À l’été 2016, Ester Vonplon s’est rendue sur l’île norvégienne de Spitzberg pour y photographier la couleur blanche, omniprésente à la neige et à la glace. Certaines photographies, proches du monochrome ou de l’abstraction, appellent à la contemplation. Pour autant le dessin demeure sérieux. L’artiste cherche à capturer la fugacité de notre planète, avec en ligne de mire le réchauffement climatique touchant plus qu’ailleurs le pôle nord.

Enfin, toujours sous la tôle des anciens entrepôts de la SNCF, Constance Nouvel propose une mise en scène étonnante. À travers cinq espaces différents, l’artiste prolonge des prises de vue par le décor, le dessin et la participation du spectateur. Elle fait le lien entre pratiques contemporaines et art moderne, puisque son dispositif illusionniste rappelle les panoramas et dioramas du début du XXe siècle.

Il sera encore le temps de reposer ses yeux, avant que l’Arles nocturne ne s’éveille.

Arthur Dayras

Arthur Dayras est un auteur spécialisé en photographie qui vit et travaille à Paris.

 

Festival des Rencontres de la Photographie d’Arles 2017
Du 3 juillet au 24 septembre 2017
Arles, France

www.rencontres-arles.com

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